Ce matin les dames de FOM apprennent avec plaisir à découvrir les ‘Houses of Pondicherry’. Pia, d’origine indienne, nous fait une présentation détaillée, toute en couleurs et en superbes photos de cette ville située sur la côté sud-est de l’Inde, appelée côte de Coromandel. Ce petit village à l’origine, fut acheté par la Compagnie des Indes en 1673 et prend ainsi une place importante pour la France en Inde. Les Hollandais et les Anglais faisaient également du commerce sur ce port, ils rivalisaient et se reprenaient le pouvoir les uns aux autres jusqu’à l’indépendance en 1954. La ville de Pondicherry fut rasée par les Anglais en 1761 puis reconstruite par les Français dès 1765; c’est au 18ième siècle que la colonisation française connaît son âge d’or, avec le commerce du textile présent depuis très longtemps et ensuite celui du poivre. La ville est quadrillée presque parfaitement, avec un canal qui séparait le quartier français du quartier indien Tamoul avec lui même des zones hindoue, chrétienne ou musulmane.
Les maisons françaises sont cachées derrière de hautes façades aux volets clos ou des murs et des portails, afin de préserver au maximum une intimité. Par contre dès que l’on y pénètre, on admire les couleurs jaunes et ocres, les vérandas aux jolies colonnes de bois, les jardins intérieurs arborisés, les pièces qui sont toutes communicantes, sans corridors, les plafonds avec des poutres apparentes, les toits plats auxquels on accède pour une terrasse offrant une vue sur l’océan indien … de toute beauté. Plusieurs architectes défendent la conservation de ces architectures qui forment l’héritage de la région. Des habitations, anciennement avec un seul rez-de-chaussée ont été rehaussées d’un étage, offrant la possibilité d’accueillir de plus grandes familles, des chambres d’hôtes, de petits hôtels.
Du côté de la ville Tamoule, la structure est un peu différente; les toits sont débordants, abritant toujours un long banc face à la rue où les voisins se retrouvent pour le thé et pour discuter. On y reconnaît l’architecture des shophouses de Singapour, qui n’empêche pas d’avoir à l’arrière un jardin intérieur indispensable pour l’apport de lumière et également pour l’aération. Les Houses of Pondicherry présentent un mélange de ces deux types de maison, avec à la rue les devantures de style tamoul et à l’étage le style français avec ses colonnes. Les photos qui défilent devant nos yeux sont superbes, donnent vraiment envie d’un séjour relax dans ces maisons accueillantes et aux couleurs chaleureuses, même si ce n’est pas représentatif de l’Inde au sens large.
J’ai retrouvé à cette conférence, Alexandra, une connaissance de longue date et que nous avons rencontrée au Swiss Club. Nous déjeunons ensemble au Viet’Lang, passant en revue les souvenirs, les parcours de chacune, les voyages des deux familles; et évidemment elle connaît certaines de mes autres copines de Singapour … le monde semble petit par ici.
Pour compenser ensuite ma déception à l’agence de voyage (qui sera vite oubliée le soir en réservant moi-même sur Internet), j’appelle Oscar pour une petite coupe, le jour même! J’ai déjà presque toutes mes habitudes ici alors qu’il y a quatre mois seulement que nous débarquions … et tous ces contacts me donnent le sentiment que ce fut plus rapide que lors de notre arrivée en Suisse mais peut-être est-ce moi qui ai évolué …