Blog d'Isabelle

Journal d'une Lausannoise en Asie, Australie et Amérique latine


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Au revoir Montréal et à l’an prochain …

Nous sommes éveillés assez tôt et tout est presque prêt pour le départ. Yves m’emmène donc pour un super petit-déjeuner au Café Souvenir sur l’Avenue Bernard. C’est son collègue Luis qui le lui a fait connaître hier ; l’endroit est assez couru, un repère des gens de la radio et télévision, paraît-il. Arrive justement, un des hommes les plus riches de la ville, qu’ils ont vu hier avec Luis ; il arrive à vélo, pantalon de costume dans la chaussette et avec un sac-à-dos bleu d’enfant, celui de sa fillette qui trouvait le sien ringard, raconte la rumeur. Il était jusque mi-mars le président et CEO de Quebecor, le géant québécois dans le domaine de l’imprimerie commerciale, des médias et des télécommunications.

Nous rentrons à pied – presque tranquillement comme si c’était un jour normal – car Yves souhaite me montrer dans ce quartier prisé d’Outremont, les immeubles modernes que nous apercevions depuis le haut de l’Université ; plusieurs bâtiments avec des appartements assez luxueux, des terrasses qui font presque penser à des résidences de vacances – Luis et également les parents de Dominique vivent ici, à dix minutes à pied de HEC.

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Yves repasse encore une heure ou deux au bureau, pour quelques petites choses à terminer, des au revoir et un dernier lunch avec ses collègues. Je rentre pour ma part à l’appartement, terminer le dernier bagage, ôter les draps, vider le frigo et remplir le sac des affaires que nous laissons ici pour l’été prochain. Martine vient le chercher, nous nous promettons de garder notre contact skype fréquent et qui sait peut-être se voir une fois en Suisse ou en Espagne – les lunettes solaires cachent nos yeux humides. Alain s’est mis tôt en route depuis le Connecticut, avec encore l’espoir d’arriver à temps à l’aéroport mais nous nous dirons un dernier au revoir par téléphone ; la période des vacances rend les files à la douane américaine assez longues.

Notre concierge, le monsieur aux longues moustaches blanches, m’a déjà souhaité bon retour plusieurs fois ces derniers jours ; nous sommes sans doute parmi les locataires qui avons séjourné le plus longtemps dans cette maison Le Rockledge. Il était toujours disposé à rendre un service et chaque fois ce fut fait dans les plus brefs délais. Sonia a aussi été d’une aide très appréciable, elle passe m’embrasser et espère nous revoir l’été prochain.

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Le taxi nous emmène à l’aéroport, nous sommes bien chargés et d’ailleurs recevront une étiquette heavy sur chaque valise ! L’aéroport de Montréal n’est pas un des plus vaste et attrayant que nous ayons connu mais j’y déniche encore quelques petites spécialités à ramener et ensuite nous nous installons dans la lounge business – tiens, c’est étrange, nous entendons soudain parler suisse-allemand ! Le vol pour Zurich va durer 6h15, il est bien confortable en classe business et offre au menu des produits suisses ; par contre les hôtesses ne nous gratifient plus des ‘ça me fait plaisir’. Le cafard me prend au moment du décollage, je me concentre alors sur l’écran où je vois défiler les localités le long du St Laurent jusqu’à la Mer du Labrador et je parviens à dormir quelques heures ; ce qui ne sera pas le cas de Yves, qui me réveille à 5 heures du matin – heure de Zurich – pour le petit-déjeuner.

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Quelle joie de revoir Mélina et Thomas qui se sont levés tôt pour venir nous accueillir à Genève et à la maison, Mathieu s’est lui exprimé avec un délicieux plat de gaufres toutes fraîches. Un bonheur de retrouver notre jeunesse, de revivre au jour le jour leurs aventures et anecdotes … et la perspective du week-end au Chalet RoyAlp de Villars tous les six nous met du baume au cœur … Elle est belle notre Suisse !

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Dernier regard au Vieux Montréal

Le monde va mal, les catastrophes se suivent dans le milieu des transports – autocars, avions, bateaux – et hier collision frontale entre deux trains près de Lausanne ! Que se passe-t-il donc ? C’est une vraie série noire.

Les lessives se terminent, les valises se remplissent bien et l’appartement reprend petit-à-petit son look des premiers jours, sans plus de notes personnelles. Hier Martine m’a proposé de la rejoindre pour faire une petite pause et nous avons bien papoté en buvant l’apéro et discutant de nos projets ‘jardinage et maison’ pour les prochains mois. Aujourd’hui je retourne au salon esthétique chez ‘Claudel et Sophie’ sur l’avenue Laurier ; Mariela est très douce, professionnelle et bavarde – elle me raconte qu’elle est enceinte et prendra toute une année sans solde, et qu’il faudra donc que je revienne dans deux ans pour la revoir. Elle me bichonne de jolis petons et me conseille une couleur chic pour le vernis.

Yves me propose une dernière soirée dans le Vieux Montréal ; la cour intérieure de chez Accords nous avait plu, tout comme le dessert pris il y a quelques jours et il s’avère que leurs menus sont tout aussi excellents. Des entrées avec salade de homard ou tartare de canard, aux plats de suprême de pintade ou filet de bison et sans oublier le Jardin Botanique pour clore en beauté ce souper d’adieu à Montréal. Et ce n’est peut-être pas plus mal que nous ayons découvert ces bonnes adresses sur la fin du séjour … trop tentant !

Balade nocturne dans les rues de la vieille ville, les magasins de souvenirs sont encore actifs, les galeries inondent nos yeux d’images à ne pas oublier, les calèches baladent les touristes, la cathédrale s’éclaire de bleu … nostalgie, nostalgie …

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Un beau bureau sur le toit de Montréal

Chez Cora, est un fastfood à l’américaine spécialisé dans les petits déjeuners copieux. Suzanne s’était étonnée que nous ne connaissions pas encore celui de la Côte-des-Neiges et c’est ainsi que j’y emmène Yves ce dimanche matin. Chemin faisant, j’accoste une dame pour savoir où il se trouve exactement et cela l’amuse beaucoup de nous répondre que c’est justement là qu’elle s’en va travailler ; la conversation se poursuit jusqu’au restaurant, elle ne manque pas de raconter cette anecdote à ses collègues, qui viendront ensuite nous demander où nous habitons en Suisse, pourquoi nous sommes ici, ce qui nous fait aimer Montréal … scénario classique des québécois que nous avons côtoyés et c’est justement ce caractère souriant, accueillant et convivial qui nous plaît chez eux. Nous sommes très bien servis ; le sirop d’érable coule à volonté, les fruits frais couvrent la moitié de l’assiette et nous nous régalons. L’établissement est hyper propre, lumineux et nous rappelle un peu les IHOP de la région de Vancouver. Mais pourquoi donc, cela fera-t-il rire Alain quand nous lui dirons que nous avons déjeuné Chez Cora ?

Nous voulons faire calme ce dimanche, avant l’excitation des préparatifs, nous montons vers l’esplanade du Chalet du Mont-Royal et nous y installons sur mes chaises en bois préférées – j’en ai d’ailleurs envoyé un plan à Mathieu pour qu’il commence à y réfléchir ! La place est bien fréquentée et animée durant le week-end, les appareils photos crépitent, des asiatiques et africains font une démonstration de Tai Chi. L’endroit est propice à l’inspiration, je rédige quelques posts avec toujours ce plaisir de revivre une seconde fois nos aventures des derniers jours et Yves profite du Wifi disponible ici pour faire des recherches et envoyer des emails. En voilà un bureau bien agréable, avec les distractions des touristes, le petit vent doux, la vue à l’horizon sur les buildings, le fleuve et ses ponts.

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Sur le retour, nous prenons des forces au Duc de Lorraine, une institution depuis 1952 ; cette boulangerie propose une petite restauration fort appréciée. Pour nous ce sera une assiette charcuterie-fromage avec une tome de Savoie au marc de raisin excellente. Les serveurs sont pour la plupart français et aiment faire la causette, le nôtre se réjouit déjà d’aller skier à Whistler cet hiver. Et me voici prête pour remplir un premier gros bagage ; la balanzza de chez Mec indique vingt kilos – parfait, je pourrai encore y glisser une ou deux petites choses.

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Alain avait bien promis de nous emmener à l’aéroport mercredi, il doit par contre partir demain au Connecticut pour son projet et nous ne nous reverrons pas. Il vient nous chercher à l’appartement pour le souper et emmène déjà des objets prêtés par Martine, dont le ventilateur – nous aurons bien chaud les prochaines nuits, tant pis … Ces trois mois ont passé bien vite pour nous quatre, un peu de nostalgie nous habite déjà, nous avons appris à mieux nous connaître, nous apprécier et surtout nous taquiner. Ce souper chez eux, entre belges, nous l’imaginions avec des frites bien sûr mais non, nous nous sommes trompés. Alain me demande pourquoi je suis si enthousiaste à revenir l’année prochaine et aussi ce que je trouve ‘moins bien’ ici à Montréal … Que dire, parler un peu des transports, des nombreux sans-abri et de la netteté dans les rues – notre référentiel singapourien est difficile à battre pour cela … Mais je vois tellement plus de points positifs et surtout à la bonne saison. Cela me tenterait quand même de vivre ces mêmes paysages sous des mètres de neige et approcher la vie calfeutrée des canadiens quand il fait -30 ! Pas six mois, juste quelques semaines peut-être pour une première fois … Louba me colle, me suit, elle m’a bien adoptée, on se dit toujours qu’un animal de compagnie sent les choses qui se passent et ce doit être le cas ce soir.

Le silence règne dans la voiture quand Alain nous ramène, le pincement au cœur est palpable … vite se dire au revoir et surtout ne pas se retourner.


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Olivier nous quitte, barbecue sympa chez Louise et Gilbert

Encore quelques photos dans le centre ville, vers la Place des Congrès, avant de rejoindre ‘L’Arrivage’, le restaurant du Musée Pointe-à-Callière. La petite terrasse à l’étage va plaire à Olivier pour son dernier repas à Montréal. La carte des menus est très simple, la cuisine est fine – encore des crevettes et du homard pour moi – et Yves aime beaucoup leur macaron framboisé. La vue est colorée, ensoleillée, animée sur le Vieux Port, son jardin, son étang, ses quais d’où part un bateau de croisière semblable à celui de jeudi, et aussi un gros paquebot qui remonte le St Laurent. Ils sont assez rares, la plupart s’arrêtent à Québec, ceci à cause de leur hauteur, de plus en plus impressionnante. Et ce ne sont pas les ponts qui les empêchent de s’aventurer jusqu’ici mais bien les lignes électriques. Alain rêve d’une telle croisière l’an prochain avec nous, jusque Anticosti, à l’extrémité de la Gaspésie – et pourquoi pas, en voilà une excellente idée !

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Olivier semble avoir aimé son deuxième séjour-découverte canadien, il a pris ses marques dans le Vieux Montréal et ne dirait même pas non à un troisième voyage au pays de l’érable, des écureuils et des orignaux …

Gilbert, un collègue de HEC, vient nous ‘ramasser’ à la station de métro Sauvé, sur la ligne orange, bien au nord de l’île de Montréal. Il nous a invités pour un barbecue à la bonne franquette, chez lui, avec Louise, son épouse, son fils Mathieu, son papa et Heinrich, un de ses doctorants qui travaille à Zurich. La météo est clémente, eux-mêmes s’étonnent de pouvoir veiller ainsi en soirée sur la terrasse. Ils nous racontent leurs vacances à vélo dans le sud de la France, le grand-papa nous explique ses nombreuses activités professionnelles comme entrepreneur et notamment la dernière qui conçoit et commercialise des calendriers pour entreprises ; il est très amusant et semble avoir lu BMG – j’oublie de dire qu’il a plus de huitante ans. Ce soir la trajectoire des avions quittant l’aéroport Pierre Elliott Trudeau passe au-dessus du jardin de nos amis et nous surveillons le Lufthansa qui ramène Olivier en Europe.


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Souper au Leméac

Steven me fait une dernière coupe que je souhaite toujours assez courte en cette période estivale. J’espère qu’il travaillera encore ici au salon l’année prochaine mais il est breton et trouve l’hiver rude et long ; on lui a bien dit que c’était le pire hiver depuis longtemps. Peut-on les croire ces Montréalais ? Il est cependant content car un de ses frères a trouvé une place de professeur en criminologie ici à l’Université et va donc venir s’installer près de lui.

En sortant de chez Jérome B Coiffure, je m’écarte pour laisser passer un jeune qui court sur la rue Côte-des-Neiges puis je le vois se retourner, inquiet. Et c’est alors que je m’aperçois qu’il tente de semer les flics qui le poursuivent. Il s’introduit dans l’entrepôt d’Exofruits, le supermarché et alors que le flic arrive à ma hauteur, celui-ci dégaine son arme … Oh là, doucement … Je m’éloigne de quelques pas et les sirènes de cinq voitures de police convergent vers l’endroit. Le jeune ressort menotté et est casé pour ne pas nuire, il semble se débattre. L’attroupement se crée rapidement dans ce quartier commerçant assez fréquenté. Les policiers vont discuter encore un bon moment avec le gérant du magasin et il y a même une ambulance qui vient et repart bien vite. Olivier et Yves s’étonneront le soir que je n’ai pas pris de photo, je dois dire que l’idée de m’en est même pas venue, j’étais moyennement à l’aise … et si il m’avait prise en otage ?? Mais non, Montréal n’est pas Chicago !

Yves a une discussion intéressante avec une personne dont le contact lui est venu d’une connaissance de Singapour. Il travaille dans une société de Capital à Risque qui aide les entrepreneurs dans des projets technologiques du futur. Ils conserveront le contact probablement, il est trop tard cette année pour envisager une action ensemble.

Après une journée de rédaction dans mon appartement, je propose à Olivier de nous rejoindre au Leméac pour le souper et il apprécie d’ailleurs le quartier de Laurier. Dans l’ambiance décontractée d’un grand bistrot, dans son cadre aéré et avec son service souriant, nous dégustons de délicieux plats ‘gourmands’ suivis de leur célèbre dessert ‘super light’ , le pain perdu à la glace et sirop d’érable qui se partage pour la tablée !

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Croisière sur le St Laurent

Le soleil est bien de retour comme prévu ce matin. Et c’est vers Jean-Talon que je vais faire quelques achats de produits locaux à ramener dans mes valises. J’en profite pour suivre une suggestion de Suzanne et aller découvrir Plaza St Hubert. C’est une très longue et ancienne rue commerçante qui pour se renouveler a été recouverte sur toute sa longueur d’une galerie de verre qui couvre les trottoirs et protège du soleil, de la pluie, de la neige. Ces toits sont même découpés pour laisser passer les arbres qui bordent la rue St Hubert. L’effet global est très beau et original; les magasins sont eux aussi spéciaux avec une grande majorité de commerces de robes de mariées. Pour quelques centaines de dollars, on trouve sa robe de mariée ou pour être dans la suite, un costume pour les hommes, des vêtements enfants pour une communion, des vitrines de chaussures avec seulement des escarpins blancs, des bijouteries avec diadèmes. C’est amusant à regarder, les autres magasins sont eux aussi moyens de gamme.

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Je rentre vers mon quartier et trouve l’inspiration un moment, attablée à Première Moisson; ce fut un endroit où j’ai eu plaisir à venir.

Dans le Vieux Montréal, autour de l’hôtel de ville, il y a une terrible animation pour le tournage d’un film, grande production américaine de nom de code H4. Olivier s’est enquis de la présence de vedettes mais la réponse reste évasive. C’est ici que je le retrouve, au milieu d’une foule impressionnante de figurants. Les drapeaux français sont hissés sur les mâts, les costumes d’époque nous laissent supposer que l’intrigue se passe au milieu du vingtième siècle. On remarque de vieilles Citroën DS, les uniformes de gendarmes français et Olivier verra une scène qui fait penser à une pendaison. Il est ‘chanceux‘; ce matin il a assisté au tournage de l’émission ‘Juste pour rire‘, une émission qu’il a souvent eu l’occasion de regarder sur Adria lors de ses vols vers la Macédoine. Il a été pris en photo, sur la Place Royale, avec la réalisatrice et l’acteur!

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Et c’est au quai King Edward que nous embarquons à bord du Cavalier Maxim pour une croisière AML sur le St Laurent. Ici aussi nous sommes chanceux; un gros bateau pour seulement trente passagers cet après-midi et ainsi presque une croisière privée commentée, avec service de boissons. Le St Laurent et la ville de Montréal ont encore pas mal de secrets pour moi, j’en apprends tous les jours. L’île compte un million-six-cent-mille habitants et s’étend sur cinquante kilomètres de longueur et seize de largeur. Nous nous approchons des bâtiments Habitat 67, ces logements formés de cubes, classés monuments historiques en 2009. Au total, il y a trois-cent-soixante cubes pour cent-quarante appartements; chacun ayant de un à cinq cubes, d’un prix unitaire de deux à trois-cents mille dollars! Le quartier est très recherché pour l’originalité, la vue sur Montréal. Le BOTA BOTA se présente à moi sous un autre angle, c’est un très beau Spa dont Marc m’a dit que le propriétaire en possédait un autre en pleine nature, magnifique … à essayer lors de notre prochaine visite. Les quelques silos à grains qui subsistent, même s’ils ont arrêté de tourner en 1966, rappellent que Montréal fut le plus important port céréalier au début du vingtième siècle; des projets de reconversion en logements sont à l’étude.

Le temps est superbe pour cette remontée du St Laurent; les eaux sont calmes, nous sommes dans le port longé par la Pointe du Havre, construite en 1898 pour protéger les quais du courant fort du fleuve. À l’œil nu, on distingue très nettement la zone après la Pointe, où le fleuve est beaucoup plus mouvementé, un peu comme aux rapides de Lachine. Sous le Pont Jacques Cartier, on aperçoit l’entrée vers la voie navigable du St Laurent; la création de cette voie avec ses sept écluses, vers le Lac Ontario où il prend sa source, a rendu beaucoup moins pratiqué le passage par le Canal de Lachine. Le fleuve est ainsi navigable depuis Montréal sur deux-mille-cent kilomètres jusqu’au Lac Supérieur, le plus extrême des Grands Lacs situé entre le Canada et l’état de Michigan. Si l’on ajoute à cela la distance depuis l’Atlantique, cela fait presque quatre mille kilomètres navigables dans le continent, soit parmi les plus longs fleuves de la planète! Entre Montréal et Trois-Rivières, la profondeur naturelle n’étant pas suffisante, le fleuve a dû être creusé, pour atteindre onze mètres de fond et permettre le passage des gros laquiers. Nous verrons quelques laquiers à quai, ces gros bateaux qui transportent en vrac les marchandises depuis les ports des Grands Lacs, transitent par Montréal pour rejoindre l’océan. La Voie Maritime se recouvre l’hiver, de glace sur les Grands Lacs et la navigation n’est donc pas possible les trois premiers mois de l’année.

Passant sous le Pont Cartier, que je trouve très très beau, nous avançons au-delà des îles du Parc Jean Drapeau avec une vue globale sur La Ronde, le parc d’attractions d’où s’échappent les cris des gens sur les montagnes russes. Par-delà, c’est le quartier du campus de Longueuil de l’Université de Montréal et en face nous apercevons le Stade Olympique, à la tour penchée la plus haute au monde. Les couleurs sont magnifiques pour de belles photos, je suis vraiment ravie de cette excursion; le Cavalier Maxim fait ensuite son demi-tour alors que l’on découvre les abords du port marchand.

Après le Pont, le commentateur attire notre attention sur les énormes bâtiments rouge-brique de la brasserie Molson, la plus vieille, la plus grande du Canada et même d’Amérique du Nord. Ensuite, un immeuble d’appartements très luxueux et c’est là que Yves a donné sa conférence pour les architectes du groupe Provencher Roy et Moureaux Hauspy. La Tour de L’Horloge, ce mémorial aux marins victimes des grandes guerres est superbe dans le décor, elle est très bien mise en évidence. C’est dans cette direction que par les quais nous nous dirigeons ensuite; Olivier y grimpe pour de jolies vues sur le fleuve, les îles, le Vieux Montréal où trône Notre-Dame-de-Bon-Secours … tandis que je rédige quelques pages, installées dans le parc – j’emporte souvent avec moi mon carnet et mon crayon- … « c’est ainsi qu’Isa crée son blog », dira-t-il … mon secret est dévoilé.

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Nous retrouvons Yves, en arrêt bien évidemment devant le tournage du film. Tout le monde se pose des questions et aimerait savoir de quel long métrage il va s’agir. Des touristes nous accostent, nous prenant pour des locaux … ils prennent l’Hôtel de Ville pour la Cathédrale Notre-Dame. Que c’est drôle, de les entendre nous raconter qu’ils sont, eux, venus en vacances ici, chercher un peu de chaleur. Ils viennent d’Abitibi, la région du Grand Nord, au nom déjà rigolo comme l’est leur accent et ils ne semblent pas avoir distingué que nous ne sommes pas Montréalais! Le grand-papa est quasi incompréhensible et cela nous fera rire longtemps en y repensant.

Olivier nous invite pour une première expérience dans une Rôtisserie Brésilienne, le Rodìzio Brasil. Oh, que ça plairait à Mathieu; de la viande à volonté – du bœuf, du poulet, du porc, de l’agneau, du jambon – cuits sur de grandes broches dans la salle du restaurant et qui nous sont servies en fines lamelles coupées directement sur nos assiettes. C’est succulent et original; l’ananas grillé est aussi un régal et j’ai découvert avec plaisir, l’apéritif brésilien, le Caipirinha. La serveuse est française, originaire de la Vallée d’Abondance, en face de chez nous; on se demande toujours comment elle a atterri à Montréal connu pour ses longs hivers rigoureux alors que son rêve était le Brésil!

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Le quartier de l’UQAM est un peu déjanté ce soir … En face de l’église éclairée de jeux de couleurs, une jeunesse folle de musique métallique s’y est rassemblée et Olivier nous ramène jusqu’au métro, pour être certain peut-être que nous ne nous attardions pas trop longtemps !


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Journée fraîche

Alors que je fais des va-et-vient vers la buanderie, j’en profite pour demander à Sonia de me montrer un autre appartement de l’immeuble pour l’an prochain, elle les connaît tous, elle est de bon conseil. Et avec Yves, nous partons chercher quelques cadeaux pour que ses collègues ne nous oublient pas trop vite. Dominique se dira très touchée par mon choix et elle signe ‘une amie pour la vie‘; nous nous sommes bien trouvées nous deux aussi.

Il fait nettement plus frais, voire presque froid aujourd’hui. Je retrouve Olivier au Jardin de Nelson pour le lunch mais même sous les chaufferettes, ce n’est pas assez confortable et nos plans de balade ensemble l’après-midi s’annulent. Nous rentrons chacun chez nous, Olivier pourra se réchauffer au sauna de l’hôtel. Ce matin, pour son jogging, il a suivi l’itinéraire suggéré par notre marathonien et s’en est trouvé très satisfait; il a longé le Vieux Port et s’est engagé le long du Canal de Lachine.

Yves voit encore plusieurs collègues chaque jour au bureau, certains sont déjà rentrés de vacances et d’autres sont bientôt partants. Ils sont parfois une petite dizaine à prendre le lunch ensemble à la cafétéria, l’ambiance est fort agréable.

Souper ‘saumon‘ ce soir dans notre appartement, qu’Olivier était curieux de découvrir et il nous apporte de bonnes bières belges originales.


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Soirée entre belges …

La fatigue se ressent un peu mais les souvenirs de notre escapade sont merveilleux à revivre, à retranscrire. Et je descends chez Apple changer le bracelet de Thomas : en lisant mon adresse email, le vendeur s’étonne du .ch, il pense que cela signifie Chine. Mais non, je n’ai pas du tout le look d’une chinoise!

Martine me fait un superbe soin du visage chez elle, elle a les mains et les mouvements très doux, c’est tellement agréable. Louba s’est tenue calme, elle s’est juste un peu manifestée presque à la fin du soin et nous sortons ensuite lui faire faire sa promenade dans le quartier agréable de Ponsard et Circle. Alain a-t-il mémorisé que je venais cet après-midi? Le voici qui rentre du travail bien tôt; on se retrouve quasi ensemble devant la maison. Il décrète que c’est l’heure de l’apéro sur la terrasse de leur joli jardin et va chercher Yves au bureau.

Olivier a profité de sa première journée en ville pour faire du magasinage sur Ste Catherine, il a beaucoup marché et trouve que les rues sont très très longues. Il a un peu de peine encore à comprendre les Montréalais qui pourtant parlent français et c’est ainsi que le Centre Eaton devient Sainte-Rita! Il faut dire que des saints et des saintes, il y en a un paquet au Québec. Les québécois ont aussi tendance à mettre un ça et un dans leurs phrases, et à un endroit bien particulier : j’aimerais ça aller en Europe un jour là ou bien penses-tu pouvoir ça faire pour moi là ? Mais le plus drôle, que Yves trouve dans les Têtes à claques, ce sera bien évidemment l’épisode sur le GPS … mais pantoute, Isabelle ne me sent pas ça visée là ! Il manque juste le sous-titrage pour tout comprendre, dit Olivier.

C’est chez Gibby’s que nous nous retrouvons tous les cinq; j’ai vanté à Oliver le Surf & Turf qu’il ne va pas manquer d’apprécier. Le homard et le bœuf sont vraiment excellents. Nos amis Martine et Alain avouent ne pas y être venus depuis trente ans au moins, la réputation d’un restaurant pour touristes ne les inspirait sans doute pas et cependant nous passons une magnifique soirée entre belges; les taquineries s’échangent entre nous tous autour de la table.

Toutes ces sorties non planifiées à l’avance bousculent un peu la vie de nos amis. ‘Vous avez mis du piment dans notre quotidien’, reconnaît Alain et nous espérons qu’il le dit dans le sens positif du terme. De toute manière, ils vont bientôt pouvoir se reposer … nous sommes dans les préparatifs du départ, là …


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Baie-St-Paul et le Canyon Ste-Anne avant de rentrer à Montréal

Alors que nous lui demandons pourquoi son motel porte ce nom-là, Louise nous renseigne une marche dans la forêt pour découvrir des cascades, des rochers qui secouent le cours de la Rivière du Bras. Ce sera la deuxième mise en jambes pour Olivier qui a fait son jogging de bon matin. Ce paysage très nature respire le bon air et donne de jolies photos.

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Je recommande vivement ‘A chacun son Pain‘ pour un petit déjeuner avec des produits locaux et une grande variété de pains; c’est ici que je trouve un petit flyer qui influencera le reste de la journée.

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Ensuite c’est la découverte des galeries d’Art; il y en a ici à Baie-St-Paul un nombre impressionnant, qui présentent les œuvres d’artistes canadiens. La plupart sont installées dans des maisons anciennes de personnalités du coin et cela apporte encore un charme supplémentaire. Un galeriste prône les oeuvres de Bruno Coté; il nous dit : ‘on achète un artiste vivant par coup de coeur et un qui nous a quittés pour investissement’ ! Le livret sur cette petite localité en répertorie une vingtaine et je ne manque pas d’aller montrer à Olivier la plus typique, celle de la maison de René Richard.

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Olivier aime passer devant le monastère des Sœurs Franciscaines, qu’il a de suite repéré non pour la petite sœur sur le parvis, mais parce que ces sœurs ont un wifi gratuit dans l’Espace Muséal des Petites Franciscaines de Marie! C’est fin du dix-neuvième siècle que le père Fafard ouvre à Baie-St-Paul l’hospice Ste-Anne, avec onze sœurs fondatrices pour s’occuper des malades, des orphelins, des personnes âgées. Leurs bâtiments s’étendent sur une belle superficie, leurs églises ont ces clochers d’argent typiques qui brillent au soleil. Elles ont vendu une partie de leurs terres pour la réalisation d’un grand projet qui s’appelle ‘La Ferme’.

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Ce complexe hôtelier fut construit avec des matériaux bruts et naturels, à l’emplacement de la plus grande ferme en bois au Canada, il comprend cinq bâtiment à l’architecture et au design modernes, tout en laissant paraître des éléments de la ferme d’antan. Les chambres ont des décors très variés et les clients peuvent acheter tout ce qu’il y a dans la pièce. Il y a trois restaurants offrant des produits régionaux, des légumes de leur jardin mais aussi un Spa et une gare où arrive un train faisant la navette entre Baie-St-Paul et Petite-Rivière-St-François un peu plus au sud.

Voilà un endroit qui plairait bien à Yves lors d’une prochaine visite dans la région tandis que moi, je serais attirée par une excursion à bord du Train du Massif de Charlevoix. La ligne se trouve juste entre le fleuve et les montagnes, une croisière ferroviaire qui peut se vivre entre Québec et La Malbaie.

Nous voici quittant le pays sauvage et magnifique de Charlevoix; nous reprenons la route 138 vers Québec. Une dernière halte encore à Beaupré nous tente pour une ultime marche en nature, au Canyon Ste-Anne. Woah, c’est assez vertigineux et spectaculaire de passer par dessus cette chute d’eau, sur les trois ponts suspendus, dont une passerelle qui se situe à soixante mètres au-dessus du gouffre. Ici aussi nous sommes face à une chute plus haute que celle du Niagara; le débit de la rivière varie beaucoup au cours de l’année entre le printemps avec la fonte des neiges et l’automne. La rivière Ste-Anne prend sa source dans une trentaine de lacs, à cent kilomètres à la ronde avant de se faufiler et se jeter dans le St Laurent à Beaupré. Comme la plupart des rivières du Québec, elle abrite des poissons, on peut y pêcher la truite arc-en-ciel, l’omble de fontaine, l’anguille ou le meunier noir. Sa couleur est brune par endroit; cette coloration provient des acides présents dans l’humus du sol des forêts et aussi de la présence de métaux comme le fer et le manganèse qui se trouvent dans les roches sur lesquelles la rivière ruisselle. Elle n’est cependant pas impropre à la consommation.

Les points de vue sont fabuleux, les arcs-en-ciel sont féeriques; les plus aventureux traversent en tyrolienne ou escaladent la Via Ferrata des Marmites, du nom des bassins d’eau profonds creusés par la chute de la Rivière Ste-Anne depuis un milliard d’années. Le site est une sortie en nature fantastique et qui a attiré des peintres depuis longtemps, comme le révèle le tableau de Cornelius Krieghoff au dix-neuvième siècle. Nous aurons découvert une Chute, des Cascades et un Canyon … elle est belle et riche la nature.

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Ainsi se termine notre escapade au pays de Québec et Charlevoix mais il reste une longue route, monotone pour rentrer; nous empruntons aujourd’hui l’autoroute 20 sur la rive sud et déposons Olivier vers 18h30 à son hôtel au centre ville de Montréal. Cinq jours s’offrent encore à lui pour explorer la métropole.

Pour nous, ce sera un achat de valises – eh oui, je pense avoir quand même accumulé quelque surplus – et un souper tranquille en terrasse chez Rumi, un restaurant aux saveurs orientales.


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Vers la Baie-St-Paul en Charlevoix

Au revoir Québec! Nous prenons la route et montons encore plus au nord le long du St Laurent. Le ciel est d’un bleu éclatant pour notre première étape à la Chute de Montmorency. Le spectacle est magnifique, Olivier emprunte les escaliers dans la roche pour s’approcher du sommet alors que nous montons en cabine vers le Manoir Richelieu, qui trône sur un éperon rocheux. Ce manoir est connu par des amis d’Olivier qui réagissent à ses premières photos du Facebook!

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La chute est moins large mais plus haute de trente mètres de celles du Niagara et a ainsi creusé une ‘marmite‘, de dix-sept mètres de profondeur à ses pieds. Le site géologique est intéressant, on y voit clairement l’inclinaison des strates dans la roche; on en parlait déjà dans des ouvrages scientifiques en 1879. On entend et on ressent ici encore la force du courant.

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Un point piéton permet d’enjamber le point où la rivière tombe à pic le long de la falaise. Ce sont des endroits superbes pour les photos, nous n’oublierons pas de si tôt ce spectacle splendide; au loin, le pont vers l’île d’Orléans et les buildings de Québec.
L’hiver, ce parc change d’apparence, les embruns de la chute gèlent formant une colline de neige et les parois givrées permettent de l’escalade sur glace.

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La route n’est pas trop longue jusque Baie-St-Paul, le paysage devient presque semblable à celui des Ardennes si ce n’est que le gibier qui pourrait ici nous couper la route, serait un orignal et non un sanglier! Les côtes sont fortes et rectilignes.

Nous retrouvons ensuite le petit chemin tombant à pic sur St-Joseph-de-la-Rive que Alain nous avait fait prendre. Le moteur ronfle sur cette pente qui va jusqu’à 20% et nous ne sommes pas nombreux à l’emprunter. Il y a peu de véhicules en attente pour le traversier qui mène à l’Isle-aux-Coudres. Allez hop, on y va! Et Isabelle est chargée d’y trouver une auberge pour se restaurer.

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La traversée est agréable, les gens sur le pont parlent vite entre eux. C’est ainsi qu’Olivier répond à un gars local, en anglais alors que celui-ci s’est adressé à lui en français. Eh oui, c’est ainsi pour nous encore … difficile parfois de comprendre que le québécois relève de la langue française. Ce brave monsieur traverse avec sa 2 CV de 1985. Si celle-ci monte la côte qui nous attend de l’autre côté, nous devrions aussi y arriver. Ensuite un couple de Québec discute avec nous, ils aiment venir dans cette région sauvage qu’ils parcourent à vélo, les courageux. Ils nous conseillent une ou deux auberges et également une ‘boulange‘ si l’envie nous prend de faire un pic-nic sur un bac face à Baie-St-Paul. Il fait plus frais sur le fleuve, nous remettons une couche; on m’avait bien prévenue de m’équiper si nous allions voir les baleines encore plus au nord.

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La chanson de l’Isle-aux-Coudres dit : ‘Il est quelque part une grève, au beau milieu du St Laurent où la vie, l’amour et le rêve ont rendez-vous avec le vent‘.

L’île n’est pas bien grande, on peut en faire le pourtour en vingt-trois kilomètres; un petit coin de paradis … tellement magique … un peu trop perdu pour Olivier. Et c’est au Cap-aux-Pierres que la terrasse nous accueille pour manger. Nous y sommes seuls, la vue sur le St Laurent vers le sud est magique et reposante. La dame nous propose d’abord un ‘breuvage‘ et ensuite des ‘Éperlans‘ grillés … tout va bien dès qu’elle nous explique que ce sont des petits poissons pêchés ici dans le fleuve. L’établissement comprend un motel et une énorme salle de restaurant qui a accueilli jusqu’à deux cents convives chaque midi durant l’été mais la concurrence augmente et il y a moins de touristes à présent, à cause de la crise d’une part et de plus les québécois cette année, se dirigent vers le Lac Mégantic pour ‘jouer aux voyeurs’.

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Les gros bateaux passent au nord de l’Isle-aux-Coudres, soit dans la partie la plus étroite et aussi sans doute la plus profonde. Des deux rives du St Laurent, il faut bien choisir à l’avance son itinéraire car il y a peu d’endroits où on peut le traverser avec un bac. D’ici il faudrait remonter nonante kilomètres au nord pour emprunter le traversier entre St Siméon et Rivières-au-Loup; la traversée pour les trente kilomètres de la largeur du fleuve prendrait une heure et demi. La société des Traversiers est importante dans ce pays de rivières et d’îles. Entre St-Joseph-de-la-Rive et l’Isle-aux-Coudres, il y a un bac dans chaque sens toutes les trente minutes en été jusque 18 heures, l’hiver c’est toutes les deux heures!

Nos éperlans ont la saveur de sardines grillées et là je parviens presque à tenir le rythme des hommes – un peu peur qu’ils ne m’abandonnent sur cette île!

La file d’attente pour le bac de retour est longue en cette fin de week-end. Le premier qui se pointe va partir sans nous et nous nous retrouvons en quatrième position pour le suivant. Il est 17h30, juste à temps pour ne pas passer ici la nuit. C’est grisant de faire ces traversées au grand vent du large … Et je m’amuse à observer que Madame Garmin fait progresser notre voiture comme une petit point sur un écran tout bleu.

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Thomas nous envoie de jolies photos de leur randonnée avec Mélina au Mont Tendre; il y fait grand beau. Et en Belgique, l’événement du jour est la passation de pouvoir entre le roi Albert et son fils Philippe, le jour même de la fête nationale. Plus de cinq-cent-mille personnes se sont rassemblées pour voir et acclamer le cortège! Un événement unique dans l’histoire de la monarchie belge; un roi n’a jamais démissionné.

Le Motel des Cascades sera notre pied-à-terre pour la nuit. Louise nous y accueille très simplement et gentiment. Les chambres sont régulièrement rénovées, la nôtre semble toute fraîche et conviendra très bien. Un sentier nous mène dans la localité de Baie-St-Paul dont les travaux dans la rue St-Jean-Baptiste ont bien progressé depuis le mois dernier. Nous sommes dans le grand nord et préférons ce soir une table en salle, au Café des Artistes, une charmante petite pizzeria. Quoique dans un pays froid, nous trouvons beaucoup de glaciers et c’est toujours bienvenu de prendre son dessert ainsi en se baladant dans la rue des galeries et des boutiques.

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