Blog d'Isabelle

Journal d'une Lausannoise en Asie, Australie et Amérique latine


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Week-end de la mi-automne

C’est une jolie pleine lune ce week-end, comme il se doit pour le Festival des Lanternes et aussi pour notre anniversaire par la même occasion.
Survival Chic est une sorte de club, pour expats, fondé par un couple de français, dont Yves à été renseigné via un collègue de Bordeaux. Nous recevons justement hier notre carte de membre, elle nous offre entre autres, une réduction conséquente dans une liste de 56 restaurants soigneusement choisis. Et nous en testons déjà deux ce week-end … Le Petit Cancale, sur Duxton Hill, cette ruelle charmante de Chinatown, à été créé par un chef français et nous y dégustons des poissons et fruits de mer excellents. The Disgruntled Chef se trouve lui dans notre quartier bien aimé de Dempsey Road et c’est également une découverte superbe; le serveur nous ayant mis au parfum que la tradition veut que les plats soient partagés entre les convives de la table, nous savourons ainsi une sélection de quatre petits plats, tous plus exquis les uns que les autres. De part et d’autre, la qualité du service, la gentillesse du personnel sont irréprochables … belles découvertes, merci Survival Chic!
Samedi en matinée, dans cet édifice classé qu’est la Arts House, ancien bâtiment du Parlement, a lieu un concert un peu particulier qui va nous enchanter. La représentation se titre « Broadway meets Opera » et ce sont des solistes de la toute récente école d’opéra « Intune Music School » qui se produisent devant nous, dans une petite salle cosy, appelée Living room. C’est en effet comme si nous étions dans un salon à écouter des voix sublimes chantant juste pour nous, sur des musiques de Bernstein, Mozart, Puccini, Bellini. Un travail remarquable; la plus jeune artiste n’a que 16 ans, le professeur, Mr Hawk Liu, semble très sympathique et tout se déroule sans chichi, de façon décontractée … enchantement réel!
   



J’ai dit à Yves que s’il voulait admirer toutes mes découvertes, un deuxième sabbatique serait nécessaire pour lui! Nous profitons du week-end pour qu’il ait un aperçu des ruelles, des parcs, des constructions, des temples du quartier chinois que nous parcourons à pied. La pause au « Restore » est également au programme avec une délicieuse gaufre à la cannelle et sirop d’érable, accompagnée d’un café glacé. C’est le cortège du festival des lanternes et nous y trouvons une légère ressemblance avec nos lampions du premier août. Par chance, nous pouvons assister à une cérémonie chantée par des moines et des fidèles au temple de « Bouddha Thoot Relic » , ce grand temple où l’on vénère Maitreya, the Future Buddha, présenté couvert de peinture dorée, assis sur un lit de fleurs de lotus et des centaines de ces fleurs colorées éclairent la pièce.


Chinatown la nuit grouille de monde dans ces ruelles envahies d’échoppes de souvenirs, de vêtements,  de sacs, de gadgets, de céramiques, de nourriture … évidemment. Nous admirons d’énormes pomelos verts venus de Thaïlande. Au hasard de notre promenade nocturne, nous tombons sur un magasin Tintin, avec même tous les ouvrages en français!
    
Et sur Orchard Road, que nous n’avons plus parcourue depuis quelques semaines, de nouvelles sculptures épatantes ornent le trottoir. Elles sont l’œuvre d’un certain Richard Macdonald, californien, dont les bronzes traduisent admirablement la beauté et la grâce du corps humain.
  


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Semaine à Kent Vale

C’est une semaine de vacances ici à Singapour tant à l’université que dans les petites écoles. Dès lundi matin, nous remarquons que les petits pas des enfants de l’appartement du dessus ont disparu; depuis notre installation, c’était pourtant notre premier signal quotidien que le jour s’était levé. À la piscine également je remarque la différence; les mamans asiatiques avec jeunes enfants ne sont plus là ni non plus le professeur qui initie les petits à la brasse coulée chaque jour fin de journée normalement. Il reste des dames moins jeunes, comme moi et quelques familles européennes. Je suspecte que les écoles internationales n’aient pas les mêmes vacances. D’ailleurs les enfants de Yin Yin, à l’école internationale, seront en congé en octobre.

Les retombées du séminaire de Yves samedi à Sentosa se font déjà ressentir, son agenda se remplit de rendez-vous de discussions, d’échanges et de présentations. Il rencontre aussi à Nanyang, Nadia Thalmann, qui a été longtemps professeur à Genève en infographie. Elle s’est installée ici avec son mari, à leur retraite et ils poursuivent leurs travaux de recherche. Les démonstrations qu’elle présente à Yves semblent intéressantes, j’espère pouvoir une fois y participer. Selon elle, le système ici est très, voire trop, contrôlé; si on ne se donne pas à fond, si on ne répond pas aux objectifs, si on ne convient tout simplement pas … on est éjecté. La structure est très hiérarchisée, beaucoup de rapports à fournir, ainsi les gens n’ont pas le temps de se rebiffer. Ce doit être aussi le cas pour toute cette main d’œuvre venue de Malaysie ou du Sri Lanka. Ils font ce qu’on leur dit de faire, sinon retour au pays mais les conditions de vie sont quand même pour eux meilleures ici. Cette main d’œuvre est présente, en nombre, partout; cela me surprend par exemple, de voir des gens arroser si souvent tous ces parterres chez nous, avec un simple tuyau d’arrosage alors qu’un système automatique serait peut-être plus efficace. Et souvent, autour  d’un petit chantier, il y a un ou deux gars qui travaillent et autant qui regardent … Le contraste est énorme parfois entre des aspects où la technologie est avancée et d’autres qui nous paraissent archaïques. En rentrant de balade un jour, je m’arrête pour observer une équipe qui s’affaire … lentement … pour monter une poutrelle d’un futur passage couvert. Les ouvriers ont un treuil basic et une vieille chaîne rouillée; deux tirent sur la chaîne, deux autres maintiennent  la poutrelle plus ou moins droite … et les autres regardent. Le lendemain c’est en place!
Pour les jeunes, de nombreuses affiches leur transmettent des notions de bonne conduite, de bonne éducation, comme cette machine sur un arbre de ma piscine ou ce garçon qui explique les bonnes règles pour prendre le bus …

 
De mon côté les découvertes se poursuivent et ainsi les photos s’accumulent en nombre. Je passe une journée à préparer en ligne un album sur nos premières semaines à Singapour; celui que j’ai réalisé de la même manière il y a quelques temps sur le Vietnam nous plait bien et cela m’incite  à poursuivre. Ce sera bien la première fois que je rentrerai de voyage avec les albums confectionnés … pour autant que je tienne le rythme!
   
Hier soir jeudi, nous assistions en ville à un concert de jazz magnifique. SOTA, la School Of The Arts, située près de SMU, accueillait un groupe de musiciens russes et bien que cela puisse surprendre – on s’attend plutôt à des américains, de New Orleans, pour ce genre de musique – leur prestation était tout en puissance, en rythme, en harmonie, avec en finale la voix chaude et envoûtante de Anna Buturlina … un merveilleux moment. J’oublie de dire que le bâtiment SOTA est gigantesque, une architecture moderne, sobre, spacieuse … une jolie réussite une école d’arts. Et on a le sentiment que les architectes ici peuvent s’en donner à cœur joie, sans limites dans leur imagination. Oh surprise, alors que  la journée était rayonnante, la pluie nous attendait à la sortie du concert. Sous la pluie donc, nous rejoignons « notre » petit restaurant italien sur la même rue. La climatisation sur nos personnes mouillées n’est pas aujourd’hui fort agréable mais finalement nous résistons bien à ces chaud-froid continuels. La température extérieure ne varie guère; la journée, elle oscille un peu au-dessus de 30 degrés et ne descend que peu la nuit en dessous de 25 … alors cela me fait sourire de recevoir la publicité Esprit qui me propose des doudounes pour l’hiver. C’est très agréable de me jamais devoir emporter de pull ni de veste … même Yves apprécie et s’y fait.
     

Mathieu termine sa première semaine de reprise à l’EPFL, avec des professeurs et des cours enthousiasmants et d’autres qui s’annoncent plus ardus. Thomas termine lui sa troisième semaine de cours de répétition à l’armée … et dit déjà se réjouir de ses prochaines vacances en décembre à Singapour!


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Tanjong Pagar

Coincé entre les buildings modernes, le petit temple Seng Wong Beo se situe dans le quartier de Tanjong Pagar ; un moine bouddhiste chinois, attiré à l’époque par l’exode vers Singapour l’a fait construire pour apporter du réconfort aux chinois arrivés par bateaux dans l’espoir d’une vie meilleure. Leur travail comme manœuvre dans le port ou conducteur de pousse-pousse, chargés de marchandises en ce temps-là, était éprouvant et ils étaient loin de leur pays. Le temple a pu les accueillir pour venir prier et adorer le dieu de la ville, the city god,pour la paix, la prospérité et la santé de tous.
 
Je découvre ensuite Icon Village, une petite galerie design, aux murs de brique rouge où s’alignent des restaurants ! L’endroit est calme, plaisant et sans trop de climatisation.
Tanjong Pagar Plaza est un complexe avec deux trois niveaux de magasins, style bazars, sous des habitations HDB typiquement chinoises ; on y trouve de tout…

  
A la sortie, je tombe à nouveau sur un temple qui fête ses 100 ans ; les pièces tout autour de l’aire centrale de prière, témoignent que c’est un espace d’accueil et de vie pour les fidèles et pas seulement pour les moines. Un temple n’est jamais vide ;  des personnes de tous âges s’y arrêtent un moment pour brûler quelque encens et apporter une offrande (fruits, huile, fleurs).
   
Pinnacle@Duxton est un quartier récent dont Singapour est fière ; des buildings de plus de 50 étages hébergent quantité de familles. Il paraît que 80% de la population vit dans des HDB. Celui-ci est bien réussi; l’architecture est élancée, les alentours bien aménagés pour les loisirs, avec un parc qui continue à voir pousser des muscadiers, des places de jeux pour les enfants, une jolie promenade dans la verdure au calme … si ce n’est les dizaines de pigeons qui s’y plaisent aussi.
    
Duxton Hill, comme son nom l’indique est logée sur une petite hauteur ; la rue est piétonne, très fleurie et j’y repère, tout à fait par hasard, deux restaurants conseillés par Jean-Fabrice…

  
Une petite pause s’impose … au « restore », cette drôle de petite boutique qui répare et vende de vieilles chaises ou tables mais aussi permet de manger ou boire un petit encas ; le café viennois glacé est délicieux !

 
Après ces ruelles de shophouses, je rentre visiter l’imposant Temple de « Bouddha Tooth Relic « . Il est très courtisé par des moines, des fidèles et des touristes. La salle du bas, celle des prières, peut être photographiée mais à l’étage,  dans la salle des reliques et de la méditation, toute en dorures, les photos ne sont pas permises et on y pénètre pieds nus. Deux autres étages forment un joli musée sur l’histoire de Bouddha et de la religion, avec des statues à n’en plus finir ! Sur le toit du temple, on accède à un petit jardin garni d’orchidées avec au centre une grande roue des prières.

    


Je termine mon tour par le Visitor Center de Chinatown ; j’y achète un livre romancé sur l’histoire de ce quartier et une des dames de la réception se fait un plaisir de me suggérer des visites guidées et me parle aussi d’autres temples, plus authentiques que celui-ci, où l’on offre le thé et des repas végétariens aux visiteurs. Je peux comprendre que pour eux aussi cela fasse kitch et attrape-touristes. Elle me raconte que dans le temple de ce matin, on célèbre parfois des mariages posthumes, de jeunes qui seraient décédés accidentellement avant de se marier. Elle est vraiment très sympathique et pourrait m’apprendre beaucoup sur des histoires vécues par ici.

     


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Asian Civilisations Museum

Le musée des civilisations asiatiques présente plusieurs milliers d’années d’histoire, de traditions, de cultures, de religions allant du Moyen-Orient à l’Asie du sud-est et formant l’héritage de Singapour, les origines des groupes ethniques actuels de la ville. Le bâtiment qui surplombe l’embouchure de la rivière, fut érigé dans les années 1860 par des prisonniers condamnés aux travaux forcés ; agrandi à plusieurs reprises, il a hébergé longtemps des bureaux gouvernementaux, du temps de la colonisation et après l’indépendance également. Ce n’est qu’en 2003, qu’il devient ce prestigieux musée comportant, sur trois étages, huit galeries d’expositions de qualité et incluant des technologies interactives, donnant vraiment l’impression de communiquer avec des locaux. Le bâtiment s’appelle aussi « Empress Place Building » en l’honneur de la reine Victoria. Sur la rive opposée, the boat quay, s’étend le quartier chinois depuis leur établissement à Singapour. Les anciennes shophouses sont aujourd’hui transformées en bars et restaurants d’où la vue sur la ville historique est idéale ; j’y prendrai un délicieux canard laqué après mon « cours d’histoire ».
  
Je commence ma visite par une exposition temporaire sur les tableaux de peinture et calligraphie chinoises d’un ancien moine, Abbot Song Nian, qui a apporté son soutien à des œuvres caritatives locales en vendant ses toiles; on commémore le dixième anniversaire de son décès.

La rivière tient une place importante dans l’histoire de la vie économique et sociale ; sa large embouchure, ses eaux profondes ont permis le développement du commerce maritime dès le 14ème siècle. Sur ses rives, des fortunes se sont créées, d’autres ont coulé comme le va-et-vient de la marée de la rivière, dit-on. Avant les européens, ont été attirés des indiens, des malais et des indonésiens, nomades vivant sur des bateaux, les Orang Laut, ou des maisons sur pilotis. Les chinois sont arrivés avec leurs jonques et Sir Raffles leur ayant attribué la zone sud de la rivière, ils ont construit leurs premières shophouses tout en bois. Par la suite, un règlement les obligera à construire le rez en pierre avec un large couloir auvent, afin de se protéger des intempéries, des vermines et des incendies. La vie était loin d’être rose pour ces coolies, travailleurs agricoles asiatiques, ces castes indiennes, les chettiars ; leurs habitations et leurs vêtements étaient rudimentaires et les gangs ainsi que l’addiction à l’opium s’ajoutaient à des conditions de travail exténuantes.

De nos jours la rivière compte une douzaine de ponts, chacun avec son histoire. Et récemment une nouvelle vie est donnée à la rivière par la construction du barrage Marina, créant ainsi le quinzième réservoir d’eau de la ville. Il pourvoit à une dixième de ses besoins, avec une capacité journalière de 1’500 millions de litres d’eau.

Les galeries sur le sud-est asiatique présentent des collections d’objets d’art reflétant la culture des pays allant du nord e la Thaïlande au sud de l’Indonésie, région toujours innovante pour ses idées et ses croyances. A l’entrée est exposé un énorme et somptueux tambour datant de l’âge du bronze ; de nombreuses statues de Bouddha et des objets de rituel illustrent l’expansion des religions hindouistes et bouddhistes, venant d’Inde à l’époque où on parle de la route de la soie. C’est au 16ème siècle que le royaume de Java passe à l’islamisme, refoulant les hindou-bouddhistes sur Bali. Ce sont les moussons, générant la fertilité, qui rythment la vie agricole et économique de ces régions, notamment la culture du riz qui devient la nourriture principale ; la mousson étant un vent qui amène de fortes pluies et on estime à trois mètres, la quantité d’eau qui peut tomber sur une année.
  
Des vitrines montrent des bijoux en or, des objets en métaux, des textiles, des tissages et tapisseries d’une finesse remarquable, avec une riche variété de formes et de motifs. Certaines tribus, de Bornéo par exemple, isolées des axes de commerce ont conservé des cultures plus ancestrales, sans influences et aujourd’hui encore se battent pour préserver leur identité et leur culture.
 
La musique est au rendez-vous, avec une magnifique exposition d’un orchestre javanais de gamelan, des instruments à percussions divers ; un petit film nous en fait la démonstration plus vivante au cours de cérémonies religieuses avec des danses masquées.
  

Les salles abordant la partie ouest de l’Asie, de la Turquie à l’Iran, d’où sont originaires les trois religions que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, se focalisent sur cette dernière. Nous y découvrons des calligraphies magnifiques du Coran, des objets ou meubles en bois sculpté, des porcelaines chinoises, des soies brodées d’or et des représentations d’architecture de pierres tombales et de mosquées.
       
Dans Singapour, cinq mosquées sont classées monument national. Durant trois mois, le musée présente également les trésors de l’Aga Khan Museum, ce qui complète magnifiquement l’exposition permanente en élargissant les origines des objets à admirer, alliant la beauté de la géométrie, la courbure des arabesques au design décoratif et coloré. Un musée Aga Khan ouvrira ses portes à Toronto en 2014.
   
On ne peut par aborder les ethnies de Singapour sans parler de la civilisation chinoise, en particulier de la Chine impériale, l’importance du respect des ancêtres, le rôle primordial de l’empereur, le « fils du ciel », revêtant une robe à l’effigie d’un dragon, symbole central de la culture chinoise. Basé sur le confucianisme, le système est patriarcal ; le père est le chef de la famille tout comme l’empereur est  la tête de l’état. L’avancement social dans la hiérarchie est lié au pouvoir du savoir, de la connaissance ; le succès n’est assuré qu’à force de persévérance et de rigueur. L’exportation de céramiques a toujours été un commerce important et les artisans chinois adaptaient leur production aux différents besoins des marchées internationaux. Le musée possède aussi une jolie collection de porcelaine « blanc de chine » de la période des Mings et des Quings.
    
La civilisation sud-asiatique est ainsi reconnue comme l’une des plus anciennes au monde avec ses 5’000 ans d’histoire. Sur cette longue période, les évolutions ont amené une large diversité de croyances, de pratiques, de coutumes mais aussi d’inventions et innovations dans les domaines de l’astronomie, des sciences, de la médecine, dont certaines sont toujours d’actualité aujourd’hui dans le monde et à Singapour. C’est l’arrivée des européens, à la recherche d’épices, qui façonna le développement moderne de cette partie du monde, en particulier les anglais ici même.

       


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Sentosa again …

Singapour a plusieurs universités et a vu également s’installer des facultés étrangères d’Europe et des Etats-Unis, attirées par le développement et le dynamisme asiatiques. Yves est rattaché à la Business School de NUS, une université complète qui comprend les sciences sociales et humaines, les ingénieurs et les architectes, l’informatique, les sciences et la médecine. Non seulement il a eu des contacts avec des collègues d’autres départements au sein de son université mais également avec des professeurs de SMU, de Nanyang (l’EPFL de Singapour), de l’Essec et l’Insead, hautes écoles de Paris. Il y a déjà donné plusieurs séminaires et s’est rendu compte comment ce monde de Singapour est finalement assez petit ; ils se connaissent tous et collaborent assez facilement.
Aujourd’hui samedi, c’est Ideas.inc, un groupe du centre Technopreneurship de Nanyang qui a invité Yves pour un talk dans le cadre de la journée de remise de prix aux meilleures startups. Environ 800 personnes participent à l’événement qui est organisé dans le centre des congrès de Sentosa. La journée commence par le discours d’un ministre, suivi de celui du président de Nanyang ; Yves présente lui son modèle, avec comme d’habitude un exercice pratique, malgré l’important volume de participants. L’enthousiasme est grand, il répond après son speach à des questions pendant un long moment, se laisse prendre en photo, échange des dizaines de business cards et reçoit même un joli trophée en verre comme « speaker de la journée » … le premier ! L’organisation est parfaite, avec une régie media incroyable et nous voyons aux nouvelles le soir, un court reportage de cette remise de prix aux lauréats du Business Challenge.
      
Sentosa nous rappelant de bons souvenirs, nous avons pris une chambre au Shangri La, sur la terrasse duquel nous avions installé notre « bureau » en juillet et où j’ai lancé ce blog. L’hôtel est très grand mais le cadre est idyllique avec cette vue sur la mer, les bateaux, la piscine, les plages et les palmiers. Yves apprécie ce moment de détente après sa journée de travail, ainsi que la bonne table du Morocco. Son chef nous reconnaît, prend plaisir à venir échanger à plusieurs reprises quelques mots avec nous, nous offre même une assiette de dégustation de délicieux fromages français ; c’est très sympa.
 

Dimanche 23 septembre … cela fait deux mois que nous atterrissions dans ce monde asiatique. Le tems passe vite, que d’explorations et de découvertes déjà ! L’attrait est toujours aussi passionnant, déroutant parfois mais la vie ici est facile, relaxe … comme ce dimanche que nous passons à lire, penser, rédiger … confortablement installés sur un transat au bord de la piscine. Les distractions ne manquent pas ; certains jeunes organisent des petits jeux concours, il y a eu plusieurs mariages dans le parc sur les deux jours et l’hôtel, situé entre la mer et la forêt, héberge la faune locale en toute liberté … Des affiches dans les chambres mettent en garde contre les singes qui peuvent être méchants et chapardeurs ; nous n’en verrons aucun. Par contre un gros lézard a traversé le parc tout tranquillement, au milieu des touristes ébahis, bloquant même le cortège de la mariée ! Les paons sont bien plus sympathiques et agréables à regarder ; ils se baladent partout, avec leurs petits, de la plage aux terrasses. Le jour tombe, nous sommes toujours là … et restons savourer des fruits de mer au bord du détroit de Singapour et son trafic permanent de bateaux de toutes catégories.

      
Quinze minutes en taxi et nous sommes de retour chez nous, pour la seconde moitié du Grand Prix. Nous le regardons à la télévision, comme des millions de téléspectateurs…
 


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Les lanternes

Je pense que les deux endroits privilégiés pour admirer les lanternes chinoises sont Chinatown au centre et le Chinese Garden plus proche de chez nous. Hier il faisait encore jour quand je suis passée dans Chinatown ; Eu Tong Sen Street est couverte de guirlandes de lanternes boules de toutes les couleurs, avec au début de la rue une énorme grappe de raisins … en lanternes.
   
Le long de la rivière, on peut aussi admirer des montages flottants de lanternes, représentant des scènes de contes chinois.
 
Ayant vu les ampoules dans ces boules de couleur, je pouvais déjà m’imaginer que ce serait encore plus magique de nuit. En effet nous ne sommes pas déçus de notre balade nocturne au Chinese Garden. Les éclairages sont sublimes et donnent un tout autre cachet à ce parc que j’avais visité début septembre. Des personnages et des histoires pour enfants, des dragons en quantité et au milieu du lac, des cygnes géants entourés de nénuphars, de grenouilles … tout illuminés pour célébrer cette fête de la mi-automne, aussi appelée Mooncake Festival ou Lantern Festival. Quelle réalisation que ces formes de tissu étirées par du fil de fer, qui doivent durer des semaines et subir éventuellement de fortes, même très fortes pluies.
  


 


Quelques stands présentent de l’artisanat ou des spécialités de la culture chinoise. Nous aurions envie de juste regarder … mais je me laisse avoir par un chinois qui façonne devant moi mon signe du zodiac en sucre brun … très bon d’ailleurs ! Par contre nous résistons aux bricolages de lanternes en papier, aux perles de verre et au lancer de pièces porte-bonheur dans le Wishing Tree , à chacun ses traditions et ses croyances …
 
Les centres commerciaux regorgent tous de stands où l’on vend à prix d’or les fameux mooncakes dont les producteurs se battent pour créer le plus bel emballage, la plus jolie boîte en soie.  Le traditionnel mooncake est un petit gâteau rond, comme la forme de la pleine lune, fait de pâte sucrée de haricots ou dattes enrobant un jaune d’œuf de cane salé … et la surface est décorée de motifs de légendes lunaires mais ils en ont inventé des variantes à l’infini avec des couleurs et des saveurs diverses ; le goût est étrange, un peu écoeurant pour nous.
  
C’est une fête chinoise et aussi vietnamienne (mais chez eux les mooncakes seraient carrés !) qui a lieu le quinzième jour de la huitième lune, une nuit de pleine lune, plus ronde et plus lumineuse que les autres ; cela symbolise l’unité et le rassemblement de la famille. Le jour précis cette année sera le 30 septembre mais les décorations de lanternes et les ventes de mooncakes s’étalent sur un mois, probablement un peu comme notre fête de Noël.
Aujourd’hui pour bien clore la semaine, nous assistons au conservatoire à un récital magnifique de Alexander Sitkovetsky et Wu Qian, deux jeunes musiciens, elle chinoise de Shanghai et lui né à Moscou, qui ont une renommée internationale, ayant participé entre autres au Concours Reine Elizabeth et au Menuhin Festival de Gstaad. Le public, nombreux, peut ressentir cette connivence entre les deux musiciens qui vont nous enchanter avec des morceaux de Mozart, Schumann, Prokofiev et Grieg, où le piano et le violon se répondent à merveille. Ce délicieux moment musical s’ajoute à mon Monday Noon qui m’avait beaucoup plu, avec plus de variété que le précédent ; une pianiste originaire de Java dont la dextérité m’a semblé extraordinaire ainsi qu’un quatuor de tubas interprétant cet air entraînant de Mozart, « La petite musique de nuit ».

          


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Fort Canning Park

Est-ce ce rappel de l’histoire hier qui me pousse à aller visiter un autre parc classé « site de la seconde guerre mondiale » à Singapour ? Celui-ci est situé en pleine ville, également sur une colline, un havre de verdure au sein du monde des buildings et du béton. J’y pénètre par un escalator qui longe le National Museum, avec son architecture bien réussie de mélange d’ancien et de moderne.
  
Le parc attire les chenilles et les papillons car délibérément on y a planté des buissons fleuris spécifiques, source de leur nourriture. Mais quelle tâche encore bien plus difficile que de photographier ou filmer ces jolis papillons …
  
Un prestigieux bâtiment central trône devant une grande pelouse ; aujourd’hui y sont réunis des groupes assistant visiblement à un séminaire « team building ».
 
Avec 5-6 autres personnes, je suis une visite guidée de la « Battle Box », un bunker à 10 mètres sous terre, où le 15 février 1942, le célèbre général Percival a dû se résigner à prendre la décision de capituler devant la force japonaise. Tous ces personnages qui ont écrit ce chapitre de l’histoire sont ici en automates de cire, certains articulés, dans une quinzaine de pièces du bunker … à l’époque, sans air conditionné, je n’ose imaginer comment ils vivaient ainsi enfermés.
   

(voir article précédent Siloso)

Des ruines archéologiques ont permis de remonter au 14ème siècle, dévoilant des objets en or et en céramique ; deux belles portes gothiques subsistent, donnant accès autrefois à un cimetière chrétien dont il reste quelques tombes. On peut également encore voir une porte de l’ancien fort, qui a été démoli dans les années vingt pour créer un réservoir d’eau de la ville.
 
 
Sir Raffles a aussi été attiré par la vue surplombant la rivière et s’y était fait construire un bungalow qui est devenu la résidence de plusieurs gouverneurs par la suite. Le Keramat (tombeau) du Sultan Iskandar Shah est bien dissimulé dans les bois ; il serait le cinquième et dernier dirigeant de l’ancien royaume de Singapour, appelé alors Temasek (fin du 14me siècle). Le lieu est toujours entretenu par une famille musulmane qui continue à y brûler de l’encens … je ne suis d’ailleurs pas la bienvenue cet après-midi pendant leurs prières.
        
Ce qui attire mon attention en fin de visite, c’est un délicieux jardin des épices et proche de lui, un bâtiment moderne où l’on peut tout organiser pour un mariage musulman … il y a même les ponts de fleurs à choix. Sur le plan figurent quelques arbres classés, dits Heritage Trees, comme par exemple un Rain Tree reconnaissable par les fougères et orchidées qui viennent prendre racines aux embranchures. Ses grandes feuilles retombent au crépuscule ou avant une forte pluie, d’où son nom.
      
Bien ressourcée par cette nature et le parfum de ses fleurs, je redescends de ma colline vers Clarke Quay, vers l’effervescence de la ville. Je suis à deux pas, façon de parler … du quartier chinois qui revêt depuis deux semaines déjà ses parures de la mid-automn … (à suivre).

Kent Ridge Park

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Je dois aimer la nature … je suis plus attirée par les parcs que par les centres commerciaux … ces jours-ci, ajoute Yves! Le campus de NUS a rogné, par sa construction, une partie de Kent Ridge Park. Situé sur une colline, la route en colimaçon qui y mène, me transporte déjà dans un état de chaleur et d’humidité, encore accentué peut-être par cette légère angoisse qui me saisit quand je pénètre dans une zone de végétation intense, habitée je le sais par des bêtes qui ne sont pas à mon goût.
Le début de ma boucle est sauvage, je plonge vers un petit lac au bord duquel je rencontre un gros lézard, une sorte de varan d’eau asiatique, gris foncé, avec sa langue comme celle d’un serpent, qui déambule tranquillement. Un panneau indique qu’une exploration du parc ne peut être complète sans avoir vu un lézard ; c’est fait, ils peuvent maintenant se cacher!
Au départ, j’emprunte plutôt les larges chemins que les étroits escaliers ; ensuite je m’affranchis et je traverse la promenade canopée, long pont en bois construit à une hauteur impressionnante, m’amenant au niveau élevé des arbres. Il y a beaucoup de rubber trees dans cette forêt, dont certains ont des feuilles énormes comparées à ces plantes caoutchouc que nous avions dans nos maisons d’enfants. La forêt est bruyante ; oiseaux, singes, grandes feuilles séchées ou fruits style noix de coco qui tombent et toujours ce sifflement permanent.
Un petit coin me fait penser à ma Suisse, avec ses superbes sapins d’un vert foncé et brillant ; il y a même une vieille cabine de téléphérique qui traîne dans le coin. Du point culminant (61 mètres d’altitude !), la vue plonge d’un côté vers la ville où je reconnais le bâtiment Interlace en construction tandis qu’à l’opposé les yeux se perdent vers la mer au loin, par-delà les îles industrielles appelées Pulau et les nombreux bateaux marchands. Des chantiers au large sont en cours pour reprendre encore de la surface sur la mer.
Il est mentionné qu’au cours de la seconde guerre mondiale, c’était une forteresse occupée par les anglais pour la défense de Singapour et qu’a eu lieu ici une des dernières batailles sanglantes avec les japonais, connue sous le nom de « Bataille de Pasir Panjang » en février 42. Le parc portait à l’époque ce nom-là et a été rebaptisé plus tard Kent Ridge pour commémorer la visite de la Duchesse de Kent. Un ancien bungalow des hauts officiers britanniques est aujourd’hui transformé en musée de la guerre.
Et voilà comment l’histoire, ici à l’autre bout du monde, me replonge dans les récits de la seconde guerre mondiale.

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Jurong Bird Park

Avant de vous emmener à la découverte de Jurong Bird Park, je voudrais remercier nos amis Marie-Noëlle et François, amoureux passionnés du monde ornithologique. En effet, en lisant mon blog, Marie-Noëlle s’est étonnée de voir tant de fleurs et d’arbres, sans jamais m’entendre parler des oiseaux … J’ai donc commencé à me balader un peu plus la tête en l’air, au risque plusieurs fois de me tordre une cheville; ce sont les mainates les plus facilement repérables, jolis bec et pattes jaunes, un plumage noir laissant paraître du blanc à leur envol. Ne se laissant pas facilement approcher, j’ai fait moultes tentatives de photos, tant et si bien que Yves a trouvé que les balades ralentissaient! Une fois, nous avons entendu et aperçu un cacatoès (du moins c’est ma supposition) mais le temps de dégainer et il n’est pas sur ma prise de vue … Il est devenu enfin clair pour moi alors que c’était bien plus simple de photographier une fleur ou un arbre qu’un oiseau!

 

Et c’est une large publicité sur un bus en ville qui m’a donné l’idée d’aller aujourd’hui admirer, photographier et filmer des oiseaux (pour nos amis … mais pas seulement) dont certains ont des couleurs extraordinaires.
Le parc date d’une quarantaine d’années et s’étend sur 20 hectares, un des plus grands au monde; près d’un million de visiteurs par an le parcourent, sans être certains d’avoir pu repérer les 380 espèces présentes (cinq mille animaux au total). L’arrivée est magnifiquement décorée d’orchidées et tout le parc est une vraie merveille d’aménagement de points d’eau et de verdure au sein d’une colline de végétation naturelle toujours aussi impressionnante.

Les animaux viennent du monde entier. Je débute la visite avec les pingouins de la banquise mais aussi certains d’Afrique, avant de poursuivre vers les pélicans, les cigognes et la foule des flamingos; il y en aurait un millier.

    




Les perroquets et macaws sont toujours sympathiques quand ils nous disent hello; les variétés de canards, dont les mandarins et ceux dits à tête rouge, revêtent des plumages aux couleurs chaudes et il y a bien évidemment ici aussi un lac des cygnes.

   



Des autruches et des emus, monstrueux, sont qualifiés de descendants des dinosaures et j’arrive aux oiseaux de proie dont le show a déjà eu lieu; nous y reviendrons avec Yves. Les cages des hornbills et des toucans sont tout aussi hautes et larges que celles de aigles. Les chouettes et autres oiseaux de nuit sont isolés dans un monde nocturne et de silence, ce qui rend difficile la possibilité de les apercevoir.
     
J’ai bien apprécié les Scarlet Ibis d’un rouge orangé presque fluo, les pigeons à tête couronnée d’un bleu nuit qui fait penser à du velours et j’ai appris que les heliconia, une des plantes fleuries que je vois un peu partout, est une source de nourriture pour les oiseaux d’ici.
      


La plupart des espèces sont dans de belles cages, que l’on peut parfois admirer par des passages surélevés mais certains espaces sont nettement plus grands, appelés avaries, et ils nous permettent d’approcher les oiseaux de tout près, de se faire frôler par devant, par derrière … surprise! Le Lory Loft est à ce point mon préféré; les lories sont bien habitués aux visiteurs et leur plumage ne laisse personne indifférent, c’est trop beau!

 




     


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Lagoon Resort à Bintan Indonesia

Parmi les quelques 17’000 îles de l’archipel indonésien (6’000 habitées seulement), il en est trois principales connues comme destination touristique, Bali, Jakarta et Riau, petit archipel lui même auquel est rattachée Bintan. Tanah Merah Terminal, avec ses nombreux départs et arrivées par jour, ressemble à un petit aéroport ; les démarches et contrôles de sécurité y sont semblables mais bien allégés. Un ferry rapide nous emmène vendredi matin en moins d’une heure sur cette île prisée des gens de Singapour pour un week-end de « bien-être ». Le ferry doit slalomer au départ entre les nombreux bateaux marchands au large ; leur nombre est vraiment impressionnant et leur taille aussi. Nous sommes au centre d’une énorme plaque tournante de commerce maritime !
  
A destination, après les démarches de douane qui apposent un joli visa sur nos passeports, le service renommé de l’Indonésie prend tout son sens … on s’occupe de tout pour nous. Le trajet en autocar nous fait traverser une partie du nord de l’île, région de pure forêt équatoriale (nous nous sommes en effet encore un peu rapprochés de la latitude zéro) jolie à observer pour moi depuis le car! Il semble y avoir des réserves d’éléphants, de singes, de gros, très gros lézards… Notre resort est le plus éloigné du port d’arrivée et d’ailleurs la route goudronnée s’y arrête. L’allée d’entrée me rassure, avec ses élégants palmiers et ses superbes massifs de bougainvillées. L’accueil au son des tambours et tambourins, sur lequel dansent quelques vahinés est super agréable. Tout ce personnel qui gravite, discrètement et efficacement, autour de nous n’a plus autant le faciès asiatique ; leur teint est plus foncé, ils sont tous hyper souriants et plus enclins à échanger avec nous, curieux de notre provenance et prêts à parler d’eux aussi. Certaines filles portent cette longue jupe très étroite en tissu batik qui leur fait faire pieds nus ces jolis petits pas glissés.


   


Et nous voici pour trois jours hors du temps, au pays du bonheur et de la détente ; les seules préoccupations sont le choix du transat au bord de l’une ou l’autre piscine, le type de cuisine pour nous restaurer, italienne, indonésienne ou japonaise, quel cocktail va le mieux nous désaltérer et également le choix bien difficile du massage… Tant qu’à faire, je commence par un package de rêve avec un gommage à l’arôme passion, un massage à l’huile de rose indonésienne et un bain au lait vanillé. Parfum, douceur et force à la fois des mains, poignets et articulations de mon esthéticienne, qui n’hésite pas à grimper sur la table … dans un décor cosy avec des imprimés batik dont je ne me lasse pas. Et c’est ici qu’elle me fait découvrir le thé de gingembre, piquant et dont je chargerai ma valise au retour.
   
La seconde expérience sera encore plus originale et irrésistible : un massage sur la plage !




Les activités pour les plus jeunes ou les plus courageux ne manquent pas ; du quad dans les dunes, du scooter des mers sur les vagues, du snorkeling et nous sommes entourés de deux superbes golfs.
     
Le resort comprend aussi un quartier de villas avec piscine, dont les jardins sont magnifiquement entretenus ; elles sont à louer ou à vendre … Nous nous baladons dans ces ruelles, seulement dérangés de temps à autre par une petite voiturette électrique. La chaleur et l’humidité détériorent rapidement les constructions et ainsi des travaux sont en cours un peu partout. Nous admirons la persévérance des ouvriers occupés à refaire un dallage mosaïque de pierres naturelles sur la grande terrasse du restaurant ; sous un soleil de plomb, à genoux toute la journée, ils recherchent, façonnent et alignent à niveau leur puzzle de pierres. Le climat attire aussi pas mal d’insectes … on s’y fait. Des petits geckos filent sur les murs, ils semblent avoir peur de nous, ce qui n’est plus réciproque depuis deux mois. Mais en bordure de propriété, j’ai vu de plus gros lézards, que j’ai surnommées dinosaures … eux se déplacent tout lentement en se dandinant … ils ne semblent pas avoir peur de nous … ce qui n’est pas non plus réciproque, dans mon cas du moins !
   
La chambre est appréciée, dans le désordre, pour sa climatisation, sa chaîne TV5 en français (c’est la première fois !), sa vue sur la mer de Chine et son large tatamis pour le repos !
  
Ici ce sont des garçons qui font le service de chambre tandis que des femmes oeuvrent dans les jardins…