Blog d'Isabelle

Journal d'une Lausannoise en Asie, Australie et Amérique latine


1 commentaire

Au revoir Montréal et à l’an prochain …

Nous sommes éveillés assez tôt et tout est presque prêt pour le départ. Yves m’emmène donc pour un super petit-déjeuner au Café Souvenir sur l’Avenue Bernard. C’est son collègue Luis qui le lui a fait connaître hier ; l’endroit est assez couru, un repère des gens de la radio et télévision, paraît-il. Arrive justement, un des hommes les plus riches de la ville, qu’ils ont vu hier avec Luis ; il arrive à vélo, pantalon de costume dans la chaussette et avec un sac-à-dos bleu d’enfant, celui de sa fillette qui trouvait le sien ringard, raconte la rumeur. Il était jusque mi-mars le président et CEO de Quebecor, le géant québécois dans le domaine de l’imprimerie commerciale, des médias et des télécommunications.

Nous rentrons à pied – presque tranquillement comme si c’était un jour normal – car Yves souhaite me montrer dans ce quartier prisé d’Outremont, les immeubles modernes que nous apercevions depuis le haut de l’Université ; plusieurs bâtiments avec des appartements assez luxueux, des terrasses qui font presque penser à des résidences de vacances – Luis et également les parents de Dominique vivent ici, à dix minutes à pied de HEC.

IMG_4247 IMG_4251

Yves repasse encore une heure ou deux au bureau, pour quelques petites choses à terminer, des au revoir et un dernier lunch avec ses collègues. Je rentre pour ma part à l’appartement, terminer le dernier bagage, ôter les draps, vider le frigo et remplir le sac des affaires que nous laissons ici pour l’été prochain. Martine vient le chercher, nous nous promettons de garder notre contact skype fréquent et qui sait peut-être se voir une fois en Suisse ou en Espagne – les lunettes solaires cachent nos yeux humides. Alain s’est mis tôt en route depuis le Connecticut, avec encore l’espoir d’arriver à temps à l’aéroport mais nous nous dirons un dernier au revoir par téléphone ; la période des vacances rend les files à la douane américaine assez longues.

Notre concierge, le monsieur aux longues moustaches blanches, m’a déjà souhaité bon retour plusieurs fois ces derniers jours ; nous sommes sans doute parmi les locataires qui avons séjourné le plus longtemps dans cette maison Le Rockledge. Il était toujours disposé à rendre un service et chaque fois ce fut fait dans les plus brefs délais. Sonia a aussi été d’une aide très appréciable, elle passe m’embrasser et espère nous revoir l’été prochain.

IMG_4253

Le taxi nous emmène à l’aéroport, nous sommes bien chargés et d’ailleurs recevront une étiquette heavy sur chaque valise ! L’aéroport de Montréal n’est pas un des plus vaste et attrayant que nous ayons connu mais j’y déniche encore quelques petites spécialités à ramener et ensuite nous nous installons dans la lounge business – tiens, c’est étrange, nous entendons soudain parler suisse-allemand ! Le vol pour Zurich va durer 6h15, il est bien confortable en classe business et offre au menu des produits suisses ; par contre les hôtesses ne nous gratifient plus des ‘ça me fait plaisir’. Le cafard me prend au moment du décollage, je me concentre alors sur l’écran où je vois défiler les localités le long du St Laurent jusqu’à la Mer du Labrador et je parviens à dormir quelques heures ; ce qui ne sera pas le cas de Yves, qui me réveille à 5 heures du matin – heure de Zurich – pour le petit-déjeuner.

IMG_4260 IMG_4254 IMG_4255 IMG_4257 IMG_4258

Quelle joie de revoir Mélina et Thomas qui se sont levés tôt pour venir nous accueillir à Genève et à la maison, Mathieu s’est lui exprimé avec un délicieux plat de gaufres toutes fraîches. Un bonheur de retrouver notre jeunesse, de revivre au jour le jour leurs aventures et anecdotes … et la perspective du week-end au Chalet RoyAlp de Villars tous les six nous met du baume au cœur … Elle est belle notre Suisse !

IMG_4271 IMG_4292


Poster un commentaire

Départ pour le Canada !

Et voici que deux mois après notre retour de Singapour, nous sommes sur le départ pour de nouvelles aventures à Montréal. Le réveil sonne à 6 heures, la nuit fut excellente, tout est prêt et notre moral est au beau fixe.
Mathieu nous dépose à Morges, étonné que je ne fasse pas une tonne de recommandations – il y a neuf mois, j’en avais une page A4 recto-verso, dit-il!
Il ne fait pas très chaud sur le quai de la gare. Nous sommes chargés chacun d’une valise de 23 kg et un bagage de cabine. Hier Yves a reçu un appel de Swiss lui faisant une offre alléchante pour un surclassement en classe business! Nous en sommes tout excités, une grande première et pas avec n’importe quelle compagnie.

Après le vol sur Zurich de 35 minutes, l’attente dans la Lounge Panorama n’est pas du tout désagréable et nous embarquons à bord d’un Airbus 330. Tout s’annonce bien, la place pour allonger les jambes, le siège massant pour le dos, les coussins réglables, les magazines, l’apéro … et c’est parti pour 7h20 de vol, parcourant six mille kilomètres dans un cadre spacieux, confortable et avec une équipe de stewards et d’hôtesses parfaite. Après un très bon repas, servi sur nappe blanche, c’est l’heure de la sieste, m’étendre, regarder un petit film et sombrer tout en me laissant masser le dos.
IMG_9113 IMG_9119

Au réveil un menu léger nous ravive (salade grecque-crème fouettée au raifort-tortilla) , le co-pilote annonce déjà la descente sur Montréal – Yves ne terminera pas son quatrième film – le vol a passé vite, il fait 23 degrés et un soleil rayonnant pour notre atterrissage.

Les deux mois depuis notre retour de Singapour ont filé mais m’ont permis de retrouver les garçons et leurs amies, la famille et les copines, de reprendre possession de ma maison même si à présent je sens que Mathieu s’en considère aussi le maître et avec raison – il a géré tout cela avec maturité et perfection, rien à redire et c’est la raison pour laquelle je repars cette fois aussi relax et confiante.
Mon jardin a seulement commencé à reverdir, à refleurir dans les deux dernières semaines; le ciel gris, l’atmosphère humide et froide de ces mois de mars et avril n’ont toutefois pas réussi à trop m’atteindre et pourtant ce n’était pas drôle tous les jours. Ma nouvelle chambre et mon héritage zen de l’Asie m’ont imprégnée et guidée durant cette période transitoire.

Yves a poursuivi sur sa lancée des conférences, en surplus de son cours, voyageant en Europe de Vienne à Paris, Namur et Liège, Hambourg et Berlin où leur Business Design Summit a connu un succès fou.

Nous sommes attendus à Montréal : demain matin déjà un petit-déjeuner aux aurores au Cercle de HEC! Et ce soir, Yves est convié à un séminaire mais déclinera l’invitation.

L’atterrissage se fait selon l’horaire à 14h40, nous nous sentons en pleine forme, sans courbature, sans fatigue et nous nous retrouvons très rapidement au bureau des Immigrations. La démarche est rapide, le préposé nous laisse une semaine supplémentaire sur le permis de travail – tiens donc, aurait-il entendu parler de notre prolongement à Singapour? Tous les bagages sont à l’arrivée et un sicilien émigré sera notre chauffeur de taxi vers la ville. Il nous souhaite une chaleureuse bienvenue à Montréal et nous dépose au Rockledge où un appartement meublé et garni nous attend; il est situé au rez-de-chaussée et une enveloppe nous attend dans un coffre-fort du hall avec les clés.
Pas de grande surprise, le logement correspond assez bien aux quelques photos envoyées par la secrétaire du département; c’est spacieux, très propre, le charme du vieillot, wifi opérationnel, idéalement situé pour l’université et pour les transports – les bus s’arrêtent devant ma fenêtre.
IMG_9122 IMG_9152 IMG_9154 IMG_9155 IMG_9125 IMG_9127
Nous sortons vers la Côte-des-Neiges pour repérer tous les commerces nécessaires, le soleil chauffe encore à 24 degrés en cette fin de journée, les rues sont animées, les terrasses bien remplies. Ce premier repas dans un bistrot à la française nous remémore l’accent chantant, l’accueil jovial, la gentillesse toute naturelle des Québécois. Comment ne pas se plaire ici ?
IMG_9128


Poster un commentaire

Un air d’Asie à Lonay …

Le vol de nuit à bord de l’A380 Singapore Airlines est très calme et je parviens à dormir assez d’heures pour que le temps passe vite. L’atterrissage à Zurich, avec -1 degré et un paysage enneigé nous met de suite dans l’ambiance! Et moi qui suis pieds nus dans mes mocassins, n’ayant pas retrouvé de chaussettes en dernière minute …

Au cours de nos nombreux voyages en Asie pendant ces sept mois, nous n’avons jamais eu à nous plaindre d’un retard et voici que le vol Zurich-Genève parvient à partir avec une heure de retard alors que nous avions déjà une attente de cinq heures! Heureusement nos bagages sont bien là à l’arrivée et c’est une grande joie d’être accueillis par Thomas. Le hall nous semble petit et bondé, nous étions habitués à plus d’espace. Le paysage est lui gris avec ses couleurs d’hiver, elle est bien loin la végétation luxuriante de l’équateur.

Que pouvais-je imaginer qui aurait changé dans ma maison? Une nouvelle lampe, un micro-onde tout neuf, de la vaisselle plus moderne … ? En fait, je ne me suis pas posé la question. Qu’elle surprise donc de découvrir cette merveille … une pièce ‘pour moi’, au décor asiatique que j’aime tant, soignée jusque dans les moindres détails … Waoh, les larmes me coulent, l’émotion est énorme!
Mes amies me demanderont s’il y a un message derrière cela … je le devine, il me touche au plus profond et mon message à moi est : merci à toi Yves, qui as donné ton accord et MERCI infiniment à vous, mes adorables enfants !

IMG_9026 IMG_9022


Poster un commentaire

Sala Lodges …

Nous prenons plus de temps ce matin pour un copieux petit-déjeuner très varié; le buffet est superbe, les fruits juteux, le yaourt crémeux, les pains tout frais, les confitures ‘maison’.
Après avoir bouclé les chambres, les jeunes vont concrétiser leurs achats de souvenirs sur les marchés et ils s’en sortent fort bien dans l’art de la négociation.
IMG_8765 IMG_8766 IMG_8795 IMG_8769
Le chauffeur de tuk-tuk qui nous emmène vers Sala Lodges a beaucoup de peine à trouver l’endroit, il va rappeler deux fois Simone pour se faire expliquer le chemin; sans pratiquement de noms de rues, on se repère ici aux ponts sur la rivière et aux pagodes. Et nous nous sommes éloignés des rues peuplées, en pénétrant dans des chemins chaotiques, poussiéreux en zone campagne. C’est amusant de découvrir ainsi les aspects moins touristiques et la vitesse du tuk-tuk créé un courant d’air qui fait drôlement de bien.
C’est Daniel, un associé de Simone, originaire de Moron sur Lausanne, qui nous commente la visite du Resort composé de onze vieilles maisons khmer, de hauteurs et orientations différentes, qui nous plaisent de suite énormément. Elles font entre huitante et cent mètres carrés et seront louées pour un couple chacune. Ils les ont dénichées en vadrouillant dans le pays depuis deux ans, elles ont été démontées, transportées, remontées ici et modernisées dans leur intérieur. Il a fallu y introduire électricité et sanitaires, inexistants à l’époque. Les bâtiments créés en plus, comme le hall de réception, le restaurant, le coin barbecue ou la piscine sont eux très modernes, sobres, dans des tons et des matériaux naturels. Le personnel qui gravite sur le chantier, dans la cuisine, pour l’entretien est suisse, français, anglais ou cambodgien – ils ont parfois été cent vingt à œuvrer sur place ensemble … quelle entreprise … j’admire! C’est grandiose et j’imagine qu’une fois tous les jardins bien implantés, ce sera un vrai coin de paradis. Les chemins menant aux maisons sillonnent ce tapis de verdure où furent plantés les palmiers, les bananiers, les vingt-cinq mille plantes et où sont creusés des fossés de rizières. La piscine ainsi que tous les balcons, orientés au soleil couchant flamboyant donnent en fin de journée une atmosphère unique, nous dit Daniel.
Puis-je espérer venir un jour y passer de plus longues vacances? Je m’y vois tellement bien!
Nous les laissons à leurs tâches, ils sont interpelés de partout et reconnaissent que bosser avec les locaux est un peu différent des suisses … tout se négocie, tout se discute, tout se remet toujours en question … il faut des nerfs solides.
IMG_8774 IMG_8785 IMG_8786 IMG_8789

Par commodité nous avons pris le numéro de téléphone de notre conducteur de tuk-tuk, il vient nous rechercher, tout sourire et nous dépose à l’ancien marché couvert de Siem Reap. Les rues, les échoppes, les offres de reflexology et massages, les bains de pieds aux poisons, l’ambiance générale nous rappellent Chiang Mai … nous remontons tranquillement à pied vers le Victoria, pour un dernier verre au bord de la piscine.
IMG_8792 IMG_8793 IMG_8794

Le vol de retour sur Singapour avec Jetstar n’est jamais direct; après trente-cinq minutes, nous faisons une très courte escale à Phnom Penh, juste pour se dérouiller les jambes, avant de remonter aux mêmes places, à bord du même Airbus 320, un Airbus qui semble tout neuf. Un concert de bébés très mécontents va juste nous empêcher de faire la sieste que nous envisagions.
IMG_8796

A Singapour en ce mardi soir, c’est le retour massif des vacanciers du long week-end mais l’efficacité des douaniers, des bagagistes, des sociétés de taxi n’est plus à prouver … nous sommes vite rentrés à la maison. La climatisation est enclenchée et nous sortons manger sushis, tempuras, steak dans un restaurant japonais de WestCoast Plaza.

Ce court voyage au Cambodge ne peut que susciter l’envie d’y retourner … Les jeunes ont aussi adoré. Ils comprennent leurs copains-copines qui parlent avec enthousiasme de ces pays de l’Asie, ex-Indochine!


Poster un commentaire

Victoria Angkor Resort and Spa

Annelle et Mathieu avaient bien l’intention de se lever tôt pour profiter de cette superbe piscine … ça ne restera qu’une intention!

En quittant le petit-déjeuner, hyper copieux, nous restons bloqués dans le lobby par la musique et la danse du dragon, dont nous devenons familiers. Le gérant de ce tout nouvel hôtel – ouvert il y a un mois – les accueille, rattrape les mandarines, reçoit et déroule le parchemin de Meilleurs Vœux pour 2013. C’est nettement moins stressant de regarder cette danse au sol que lorsqu’elle se passe sur les hauts poteaux.


La compagnie Jetstar a conseillé d’arriver tôt à l’aéroport en cette période de grande affluence mais beaucoup de taximen ont pris congé ce matin. La circulation est toutefois facile jusqu’à Changi, la météo est triste et pluvieuse et à l’aéroport c’est loin d’être la foule que nous craignions.
Tout se déroule à merveille – nous avons toujours eu beaucoup de chance avec les différents vols – l’avion est confortable, nous laisse trois sièges par couple pour ce vol aller, le personnel est très serviable et attentionné – ils se proposent pour charger les bagages dans les box.

C’est avec une grande joie que nous échangeons le gris et la pluie de Singapour avec le ciel bleu et la chaleur du Cambodge. L’aéroport de Siem Reap – dont j’ai reçu une photo ‘teaser‘ par Olivier – est petit et déjà typique avec ses toits courbés recouverts de tuiles orangées. Une limousine de l’hôtel Victoria attend pour nous y emmener  et ce, en moins de vingt minutes. Nous sommes à présent habitués à ce paysage des pays de l’ancienne Indochine; une rue principale goudronnée et les transversales en terre rougeâtre, les commerces, garages et restaurants ouverts sur la rue sans trop d’ordre et de propreté, les vélos, motos, tuk-tuks comme les principaux moyens de locomotion … et notre œil expert repère vite que les tuk-tuks ici seront plus confortables qu’en Thaïlande! Les hôtels s’alignent – il y en aurait 300 dans cette petite ville – modernes et riches entre les zones plus populaires tout au long de cette avenue qui nous amène à notre hôtel.
IMG_8448 IMG_8451

La surprise est belle – même pour nous qui avons choisi et réservé l’établissement, pour son cachet à l’ancienne ; l’accueil est souriant, chaleureux, accompagné d’une lingette froide parfumée au lemongrass, d’un rafraîchissant jus de fruits exotiques et c’est installés dans des fauteuils au milieu d’un décor de statuettes de divinités, d’animaux sacrés que nous remplissons nos fiches d’enregistrement et que l’hôtesse nous confirme le guide et la voiture privée que j’ai réservés pour demain – départ 8h30.
IMG_8477 IMG_8453 IMG_8455

Le balcon de notre chambre – chambre, au plancher de bois ancien, aux meubles antiquités – donne sur la piscine, les bananiers, les palmiers, les orchidées et autres fleurs de ce petit Resort qui s’annonce fort sympathique!
IMG_8456 IMG_8458 IMG_8484

Une courte balade le long du parc où les frangipaniers sont bien fleuris nous conduit vers un sanctuaire très populaire bordé d’échoppes de fleurs de lotus, de régimes de mini-bananes pour les offrandes. Une dame vend des bébés tortues dans une bassine et une autre a des petits oiseaux qui gazouillent dans leurs cages et les gens les achètent pour leur rendre leur liberté. L’odeur d’encens, l’affluence des fidèles venus prier, les moines toujours dispos à transmettre leur savoir forment le décor tout autour de ce temple très vivant. Les moines et les femmes moines se font déposer en mobylette ou en tuk-tuk; il semble que l’endroit soit aussi bien visité par les touristes comme nous … ! C’est un peu aussi la cour des miracles … moins joli à regarder.
IMG_8459 IMG_8462 IMG_8464 IMG_8467 IMG_8468 IMG_8472

Simone nous rejoint pour les Happy Hours du Victoria; nous faisons enfin connaissance face à face après de nombreux échanges par mail. Nous avions rencontré son mari début octobre lors de la soirée des anciens HEC au Swiss Club de Singapour. Elle est originaire de Bière, lui de Apples et ils vivent en Asie depuis presque quinze ans. Elle travaille dans le tourisme et est sur le point d’ouvrir ici à Siem Reap un Resort, que nous irons visiter mardi … un village reconstitué de maisons Khmer, que nous sommes impatients de découvrir.
IMG_8487 IMG_8750 IMG_8752 IMG_8753

En raison du Nouvel An Chinois, le restaurant de l’hôtel propose ce soir, dans le décor de sa superbe végétation, un buffet dressé le long de la piscine bordée de multiples bougies. Une jolie table dressée sur sur nappe blanche nous y attend pour un premier repas cambodgien dans une ambiance féerique. Les grosses crevettes grillées, les baby-bananes rôties dans leur peau, les sushis, les côtes d’agneau, le canard et le porc laqués garnissent nos assiettes au fur et à mesure qu’elles se vident … La musique surgit plus forte soudain et ça y est, à nouveau une danse du dragon qui se termine sur la petite scène en bois montée pour l’occasion au-dessus de la piscine. Ce n’est pas très long, juste distrayant pour une petite pause repas.
Nous avons reculé nos montres d’une heure, Anaelle et Mathieu se sentent encore en forme pour une exploration des rues animées du marché de nuit. Des échoppes typiques de nourriture et brochettes, de pashminas et sculptures, de tableaux sur toiles, de bijoux en argent … que de tentations … mais ils sont partis sans dollars! Ici tout se négocie, il n’y a aucun prix affiché et tout se paie en dollars US.


Poster un commentaire

Jour tant attendu !

Magnifique vue au réveil depuis notre lit, que ces tours jumelles qui se dressent vers le ciel, un ciel encore endormi … et c’est bien dommage que l’appétit ne soit pas féroce aussi tôt le matin car le buffet du petit-déjeuner est exceptionnellement alléchant – il y a même une fontaine chocolat!
Au petit-déjeuner du Traders de KL

La circulation vers l’aéroport est relativement fluide, elle se ralentit aux carrefours qui interrompent la large autoroute et le taximan nous explique que si on laisse les feux régir le trafic, c’est complètement ‘jam‘! Les automobilistes ne respectent pas, les voitures croisent dans tous les sens … c’est la raison de la présence des policiers aux heures de pointe à ces endroits stratégiques. Nous passons le long du circuit de Sepang du Grand Prix F1 de Malaisie et lors de cette manifestation, c’est encore bien plus terrible de circuler.

Avec la marge que nous avons prise, il nous reste pas mal de temps à l’aéroport pour écrire, lire et communiquer, en attendant notre vol AirAsia d’une heure vers Singapour.
A l’arrivée nous trouvons un très bon restaurant japonais et nous nous installons ensuite au Starbuck avec les ordinateurs et iPads. Le vol Emirates des jeunes est annoncé avec une heure de retard; nous ne perdons pas notre temps et cela passe vite.

La joie de revoir Mathieu et Anaelle est immense … c’est long six mois!
Et c’est pour eux la surprise de cette bouffée d’air chaud en sortant prendre le taxi. Tout en papotant, ils admirent le paysage verdoyant et fleuri, très différent de ce qu’ils ont quitté en Suisse avec la saison d’hiver.

Après la rapide visite de notre appartement qui sera aussi leur pied-à-terre pour quelques nuits, le champagne est débouché pour fêter anniversaires, réussites, retrouvailles ! Merci Olivier …  Bonheur de partager, d’échanger de vive voix …
Apéro chez nous

Que leur proposer comme premier repas asiatique? Nous tombons d’accord tous les quatre pour un Korean Charcoal Barbecue et c’est Dempsey Hill que nous leur faisons connaître, ce quartier d’anciens baraquements militaires rénoves en restaurants, galeries d’art et d’antiquités. Ils raffolent des morceaux de viande grillés sur la table et accompagnés d’un grand choix de légumes, crudités, pickles et sauces inédites. ‘Ah, si vous êtes habitués à manger ainsi’, dit Mathieu … ‘le retour ne va pas être facile’!
Et je soupçonne Thomas d’avoir conseillé à son frère d’oublier la carte des transports publics à l’appartement … le cadet prend de suite goût aux taxis!
Table garnie du Korean Charcoal


Poster un commentaire

Direction Kuala Lumpur

Une petite valise est vite préparée pour notre escapade à Kuala Lumpur; c’est par contre le taxi qui est plus difficile à trouver ce matin. Un vol AirAsia impeccable nous mène dans la capitale malaise en une heure; les hôtesses et les stewards sont jeunes, fort sympathiques et leur tenue est un blue jeans avec une chemise rouge ou noire. L’aéroport de Kuala Lumpur nous paraît un peu désert et abandonné; il fait aussi chaud et beau ici qu’à Singapour. Cela nous semble plus simple de prendre un taxi pour rejoindre l’hôtel que la société Cradle nous a réservé car celui-ci n’est pas situé au centre-ville. Le taxi est vieux et branlant mais son chauffeur très gentil, il nous souhaite la bienvenue en Malaisie. Nous roulons une heure pour parcourir les soixante kilomètres qui nous séparent de la ville.

Nos Panda de Singapour Bel avion rouge IMG_8201 Beau sur Kuala Lumpur

Au départ le paysage est uniforme : d’énormes forêts de palmiers, alignés au cordeau, dont on produit l’huile de palme pour la cuisine. La ville approche, les autoroutes sont larges, rectilignes et les à-côtés bien soignés. Ça se complique quand le taxi quitte la route principale vers le quartier de Bangsar; visiblement il n’a aucune idée d’où se trouve notre rue et nous apprendrons plus tard que leur système de gps consiste à appeler collègues ou amis pour se renseigner. Moi, je pensais tout simplement qu’il téléphonait à l’hôtel … l’hôtel, qui nous a été qualifié de ’boutique hôtel’, n’en est pas tout-à-fait un à vrai dire …
Il s’agit d’une maison dans un quartier vallonné de villas, avec sept chambres à disposition mais aucun service. On appelle cela ‘open House‘ et nous ne nous y attendions pas. C’est un architecte connu de la région qui a rénové cette bâtisse au confort plutôt restreint. C’est très design mais ‘rustique de rustique’, l’idée de la douche entre des murs de briques non fermés vers l’extérieur, avec des araignées qui courent, juste un pommeau à l’apparence rouillée … ne m’enchante guère; pas de shampoing, savon, et non plus de sèche-cheveux, aucune armoire … une énorme moustiquaire sur un lit à même le sol aux draps déchirés … et bien évidemment je n’ai pas ma prise anti-moustiques. Un bassin de trois mètres sur sept, appelé piscine, offre un joli cachet dans le jardin et une salle de séjour sous un auvent est à disposition des occupants, qui sont plutôt des backpackers! Sur le toit de notre chambre, qui se ferme par un gros cadenas, habitent deux chiens de garde. Un jeune malais est notre hôte mais il ne comprend ni ne parle vraiment anglais et nous idem pour le malais, même si ce serait une langue plus facile car elle se base sur notre alphabet – j’apprendrai quelques mots sur le séjour. La connexion wifi est très capricieuse, Yves bosse un moment sur la terrasse – tout en se faisant manger par les moustiques – discute avec un couple de jeunes australiens qui donnent des conseils pour les taxis! Moi, je teste la literie … elle est bonne et je m’endors aisément.

Le lavabo de la sdb La douche La chambre La piscine L'entrée Il monte la garde
Nous nous sentons un peu perdus, dans un quartier isolé, les téléphones ne passent pas. Andrew qui doit venir nous chercher pour le repas du soir a presque une heure de retard et Teddy se cachait dans une chambre pour bosser.
Andrew, un des organisateurs de notre voyage, trouve l’endroit charmant et envie presque notre chance. Il est indépendant et aide les entrepreneurs qui lancent des projets dans le domaine social; ce qui correspond à un des sujets d’intérêt de Yves pour le moment, sur lequel il travaille avec le professeur Poh Kam. Andrew est malais, il a vécu de nombreuses années aux États-Unis, à Londres et est de retour en Asie depuis une année. Il vient régulièrement à Singapour et c’est là qu’il a rencontré Yves et Teddy. Celui-ci est américain, originaire de Chicago, a vécu et est passionné par la Silicon Valley; il est engagé depuis août par la société Ideo pour l’antenne singapourienne. Leur positionnement est la consultance dans le ‘design thinking‘, très populaire à l’heure actuelle. Yves et Teddy s’entendent fort bien, leurs échanges sont toujours constructifs.
Je me détends une fois installée dans la BMW de Andrew, en direction de la ville pour un souper organisé pour nous. Le trafic est hyper dense, les rues assez étroites en ville et un festival crée en plus un bouchon … il y a toujours un événement qui bloque la circulation quelque part, nous dit notre chauffeur tout calmement.

Le restaurant Songtek est proche des Twin Towers qui le soir scintillent littéralement de leurs mille lumières! L’établissement est lui très traditionnel et ce soir nous avons droit à des danses locales. Quelle n’est pas notre surprise de découvrir qu’une longue table est dressée, comme pour un mariage avec pas moins de vingt convives et ce, en notre honneur! Ils savent recevoir ces malais et tout ceci dans une ambiance des plus décontractée. Ils se présentent à nous, on accumule les cartes de visite, tout en essayant de retenir certains prénoms … Andy, celui à la casquette – je ne le verrai d’ailleurs jamais sans sur les deux jours – est le sous-directeur de Cradle, une société d’incubateurs qui compte une quarantaine de collaborateurs. C’est Cradle qui organise le workshop de demain – dimanche! – et ce soir pour le souper de bienvenue, ils ont rassemblé des personnes intéressées par les sujets de Teddy et de Yves.

Twin Towers Table des invites Restaurant Songtek
Superbe ambiance autour d’un repas copieux, avec des plats savoureux, relevés sans être trop trop épicés et surtout tellement parfumés. Les danses, les jeux de fléchettes sur les ballons nous rappellent notre soirée malaise à Singapour et cette fois encore, je me laisse emmener pour quelques pas de danse dans la ronde. S’en suivent des photos avec les danseurs, dont certains connaissent des mots de français. Mon voisin de table est un joyeux et grand bavard; il est juriste, a étudié le droit à Londres et de là a découvert certains pays d’Europe – il aime Florence et aussi la Suisse! Il me parle avec enthousiasme de son pays, s’étonnant que nous restions si peu de temps … il faudra revenir, dit-il et plusieurs nous tiendront le même langage.

Danse folkloriqu Danseurs

Tout comme à Singapour, la population de Malaisie se compose de chinois, d’hindous et de malais, qui sont ici majoritaires et de confession musulmane; le mélange de cultures fait la richesse de ce pays, avec toutefois un peu moins de propreté, d’ordre, de discipline, de sécurité – ici, on tient son sac à main, on ne laisse pas son iPhone sur la table – que chez son voisin.

A la fin du repas, un des organisateurs propose une ‘meeting session‘ … il arrange les chaises devant notre table et micro en main, une série de questions/réponses adressées à Teddy et à Yves sur leur parcours, leur impression de l’Asie, leurs objectifs pour l’avenir … Teddy est un grand bavard et la discussion se prolonge tard. Les ‘au revoir’ sont très très chaleureux – certaines personnes ne seront pas présentes demain – et il est presque minuit quand Andrew nous dépose tous les trois à l’hôtel. Le trafic est toujours très important, il ne connaît pas toujours bien le chemin mais ne suit pas non plus les indications de la dame du gps!
Soirée inattendue, vraiment très sympathique!

Questions / reponses Photo souvenir


1 commentaire

Une activité hors du commun

Ce matin Shin vient nous chercher à l’hôtel avec sa petite fille, Seri, de 8 ans pour nous faire assister à une activité très originale qu’il organise à Tokyo pour la quatrième fois. Shin est un fan du BM Canvas et est également très proche du monde des enseignants et de l’éducation ‘ludique’. Il a réuni ce matin une dizaine de coupes « enfant avec maman ou papa » pour les faire jouer et créer autour de projets novateurs, futuristes.
Dans le métro, pas de panique si mon chapeau tombe sur les rails ...

C’est ainsi que nous nous retrouvons à FreeWill, dans de petites classes d’une prep-school; un des fondateurs est justement un participant et nous comprenons qu’il a ouvert cette école pour aider les jeunes à préparer des examens, des tests d’entrée ou récupérer des lacunes. Ses élèves ont entre 7 et 20 ans … drôle de coïncidence; voici quelqu’un avec qui je pourrais travailler si nous vivions ici. Si ce n’est évidemment que la langue serait un sacré frein!
Notre école pour ce matin, avec Seri
La matinée se déroule tout en japonais, il n’y a que quelques adultes qui parlent un peu l’anglais. Mais c’est passionnant et émouvant pour Yves de voir, à l’autre bout du monde, ces gens tellement motivés par son modèle qui est utilisé à des fins tout autres que pour les entreprises. Il y a cinq tables avec deux adultes et deux enfants par table. Ce sont les enfants qui sont les plus actifs dans le démarrage de l’atelier. Sur une grande feuille blanche, chacun dessine comment il se projette dans le futur – ils ont emporté avec eux des livres de mangas ou d’histoires pour s’en inspirer.
Shin présente le projet en japonais Dans la salle de classe ça se construit On cherche les idées
Certains se voient comme une personne riche pour pouvoir voyager, ou en inventeur d’un four qui cuisinerait tout seul de bons petits plats à partir de tous les ingrédients qu’on lui mettrait dans le ventre, ou encore cette petit fille qui se voit ouvrir une porte et se retrouver déambulant dans un monde imaginaire … Les feuilles se garnissent de couleurs et on reconnaît par-ci par-là un don indéniable pour le dessin. Chaque table va ensuite se focaliser sur un projet et à l’aide de post-it réfléchir à la réalisation, aux contraintes, au public cible … de leur hypothétique activité future et ce, quasi avec les mêmes termes et la même démarche que ce qui se fait dans les séminaires professionnels. C’est juste incroyable, c’était jusqu’à ce jour pour nous inimaginable … et pourtant chacun est hyper motivé et passe ainsi son dimanche matin!
Table bien garnie de l'atelier Présentation des résultats

Shin a invité à se joindre au groupe, des enseignants de la région d’Osaka qui depuis cet automne utilisent dans leur école – une école publique régulière – le modèle avec les enfants pour créer des histoires et avec les enseignants et les élèves pour faire évoluer les activités de leur établissement. Ils ont fait un sacré travail en traduisant en anglais plusieurs de leurs Canvas et nous recevons un premier livre d’enfant, né via la méthode et que Sakuma a publié lui-même – en japonais et en anglais. C’est profondément touchant de voir leur émotion de nous rencontrer et ils ont adressé une lettre de remerciement, avec leur grand souhait également que Yves puisse un jour visiter leur école.

C’est l’heure du pic-nic et je reconnais chez les enfants les jolies boîtes remplies de bonnes choses que la petite Aïka de Lonay a toujours pour les sorties en course d’école. Chaque parent avait lu le livre BMG avant de participer à cette matinée et c’est donc un défilé pour les dédicaces et les photos. Une matinée inoubliable! Le soir même l’événement sera sur le page FaceBook de Shin …
Trop mignon ! Lunch box Sur le site de Shin le soir même

Chemin faisant vers la station de métro, nous discutons chacun avec une maman et les enfants se pressent proches de nous. Encore des accolades, une toute dernière photo et nous partons nous deux vers le quartier de Roppongi.
Isabelle et ses enfants

On déniche ici a Tokyo des petites splendeurs derrière des façades communes. Nous nous faisons un peu aider pour trouver cette adresse qui valait drôlement la peine – Gonpachi. Dans une immense bâtisse faisant penser à un château fort – a dit le monsieur japonais qui nous a aidé – un restaurant au décor ancien, tout en bois et où nous mangeons super bien – tempuras de poulpe, riz frit aux légumes et fruits, steak wagyu succulent, brochettes de foie gras avec fraises rôties et balsamique! C’est ici que furent tournées des scènes du film Kill Bill!
Restaurant Gonpachi

La Mori Tower domine bien en vue dans le quartier, c’est un complexe de boutiques, bureaux et surtout au cinquante-deuxième étage un musée d’art moderne que nous parcourons rapidement. Tout au sommet, la ronde Tokyo City View donne, comme son nom l’indique, une des plus belles vues de la ville. Le temps est clair, lumineux, c’est parfait! Nous repérons à présent assez facilement les centres d’intérêt principaux de la capitale.
Mori Tower Devant Mori Tower Vue sur Tokyo Vue sur Tokyo Mori Tower

Mon petit guide mentionne un autre musée, le National Art Center, surtout remarquable pour le bâtiment lui-même; un édifice dont la façade en verre ondule sur cent soixante mètres et ouvre sur un vaste atrium translucide. Les couleurs à la tombée du jour sont magnifiques … et nous quittons Tokyo tard ce soir avec toujours cette même impression d’une ville, d’un pays qui nous enchantent.
National Art Museum Consigne pour les parapluies !! National Art Museum National Art Museum

Aéroport Haneda Tokyo Aéroport Haneda Tokyo


1 commentaire

De Séoul à Tokyo

Lors du dernier petit-déjeuner à l’hôtel, je me fais remarquer par les dames à l’accueil du lounge parce que je me présente avec les pantoufles de la chambre – comme chaque matin d’ailleurs – mais ça ne se fait pas, je pourrais glisser ! La honte pour moi, même si elle me l’a dit avec le sourire.
Je prépare la valise tandis que Yves répond à de nombreux mails suite à sa présentation d’hier soir; les insistances pour qu’il revienne sont fortes, youpie!

De notre chambre, je ne vois encore que des parapluies qui avancent dans les rues; nous attendons l’heure limite du check-out pour sortir nous balader quand même. Proche de City Hall, nous visitons DeokSuGung, le Palais de la longévité, renommé ainsi par le roi Sunjong au début du vingtième siècle, après l’abdication forcée par les japonais de son père le roi Gojong. Le palace est ainsi devenu le siège symbolique de la Corée moderne, le centre du nouveau Séoul. Nous franchissons l’imposante et célèbre Gate Daehanmun, porte de la prospérité pour la nouvelle capitale Hanyang – l’ancien nom de Séoul. Yves est content d’entrer dans un de ces palais coréens, et comparer avec ceux que nous avons visités en Chine. Il trouve les même ressemblances que moi-même hier, avec toutefois plus de sobriété et je suis explique quelques symboles et éléments historiques retenus de ma visite guidée. Outre les pavillons anciens, sont construits dans ce parc des bâtiments datant du début du vingtième siècle, reflétant le désir de modernisme de la nation. Ils abritent de nos jours des départements gouvernementaux et un musée d’art. Le temps est vraiment triste, la relève de la garde est même supprimée pour cause de mauvais temps, indique un panneau … et il n’y a d’ailleurs aucun garde.
DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung DeokSuGung IMG_7705

Nous remontons l’avenue vers la place colossale Gwanghwamun et au fond GyongBokGung entouré par un énorme mur de briques claires. Nous admirons ici les gardes au piquet, devant la porte principale du même nom que la place. Ils revêtent des habits d’époque, de la tête aux pieds et restent impassibles devant les touristes qui les dévisagent et les prennent en photo. C’est ce palais qui présente un plan et une architecture semblables à la Cité Interdite, en moins prestigieux et l’on peut voir en enfilade les portes, les pavillons et le sommet d’une pagode. La visite serait trop longue pour aujourd’hui et cette météo humide et glaciale nous incite plutôt à rebrousser chemin, rentrer prendre le taxi à l’hôtel vers l’aéroport. Ce matin une hôtesse s’est adressée à nous en français et avec un accent belge prononcé … elle a étudié et travaillé huit ans à Bruxelles! Ce n’est pas évident de se retrouver ici, dit-elle, dans un système où la hiérarchie entre collègues est aussi stricte.
Lire dehors sous la pluie ! Porte du Palais IMG_7712 IMG_7715 IMG_7718 IMG_7720

C’est de l’autre aéroport, Gimpo, que nous prenons notre vol pour Tokyo. Les aéroports nous semblent tous très vastes et bien organisés, les files d’attente sont minimes à tous les postes. Ainsi nous avons bien le temps pour un lunch avec un repas typiquement coréen, un peu comme celui d’hier et nous aimons, même sans trop bien savoir ce que nous dégustons – peu d’anglais à nouveau.
C’est un Boeing 747 de Korean Airlines qui nous emporte pour deux heures de vol, avec le service souriant de jolies hôtesses élégamment vêtues de tailleurs crème et tilleul. Yves regarde un film tout en réfléchissant aux nombreuses conférences à venir tandis que je rédige et somnole un tant soit peu.
Aéroport de Gimpo

Tokyo, 18h30 par 8 degrés … nous voici! C’est à l’aéroport de Haneda que nous nous posons ce mercredi et voilà que Yves choisit la mauvaise file pour passer la douane; l’employée, dans un anglais très médiocre, pose quelques questions d’usage et j’avoue que cela peut être perturbant pour elle : passeport belge, émis à Genève, vivons à Singapour et arrivons de Corée! Elle décide alors de contrôler ma valise … mais aucun souci, madame, et elle doit même la trouver bien rangée! Elle ne découvre rien de suspect, ni d’interdit et vérifie qu’il n’y a pas de double fond …
Étant nettement moins stressée – voire plus du tout – que pour notre premier voyage au Japon, je l’ai aussi moins bien préparé. Et quand Yves me demande « que fait-on maintenant? » … euh, je pense qu’il y a un monorail jusqu’au sud de la ville où on pourra reprendre le métro! Je n’ai toutefois pas oublié nos cartes Suica pour les transports; nous les rechargeons à l’automate et c’est parti vers le monorail puis le train jusque Tokyo Station. Nous sommes tout joyeux de retrouver le Japon et nous parlons déjà dans le métro de ce que nous irons voir demain … mais il n’y a que nous qui parlons aussi fort … oups, nous avions oublié ce détail, ici on se tait ou on chuchote!
Haneda, on respecte la ligne Haneda donne le ton

C’est un taxi comme ils étaient dans notre souvenir, qui nous emmène depuis cette superbe gare de Tokyo, à l’image de celle d’Amsterdam. Le taximan porte des gants blancs, il sort pour charger nos valises dans le coffre – ce qui n’est presque jamais le cas à Singapour sauf si je suis seule et fort chargée – et sur les dossiers les dentelles apportent la touche de finesse. Nous reconnaissons le chemin entre la gare et l’hôtel où l’accueil est chaleureux – j’avais envoyé un petit email signalant que le premier séjour avait incité à revenir chez eux! Elle propose à nouveau une chambre avec jacuzzi … juste ce que j’attendais! C’est comme une impression de revenir en pays connu et pourtant nous avons tellement voyagé et visité de chambres d’hôtel depuis octobre. Même l’ordinateur reconnaît seul la connexion!
Tokyo Station Tokyo Station

Au cours du repas au restaurant de l’hôtel – menu style western food et un vin de Bourgogne de la cave de la famille de notre amie Christine Parent – nous reconnaissons une des serveuses et même si c’est réciproque, elle ne le montre pas! Elle est un peu guindée, comme on dit chez nous, et elle ne déroge pas aux règles … quand on lui demande du pain, elle répond qu’elle le sert avec le plat principal et non avec la salade en entrée et le verre d’eau arrive à la fin du repas. Cela nous amuse finalement!


Poster un commentaire

Vol sur Séoul

En arrivant hier à l’hôtel, je ne me suis pas vraiment rendu compte que j’étais dans l’aéroport lui-même. C’est très agréable de sortir de l’ascenseur de l’hôtel et se trouver de suite dans le Terminal – et c’est même celui d’où part notre vol.
Le check-in est rapide – l’employé s’étonne de nos prénoms à rallonge – et nous avons le temps de nous adresser au guichet de Singapore Airlines pour postposer d’une semaine notre retour en Suisse. Cela donnera une soupape à Yves au cas où le séminaire pour AMA à Shanghai se confirmerait.
Angry bird à Changi

Mon blog souffre de retard et mon intention est bien réelle de profiter du vol pour rédiger. Par contre je m’endors, suis réveillée pour le petit-déjeuner, je somnole à nouveau et lis une revue avant le repas principal; celui-ci est assez bon, moi avec des nouilles aux fruits de mer et Yves du bœuf et de la purée. Le temps passe vite, nous subissons quelques turbulences mais rien de sévère et tout le monde est calme autour de nous. Le commandant de bord annonce 5 degrés à l’atterrissage, le paysage est en effet assez grisouille, brûlé par le gel et les plaques de neige nombreuses. A l’arrivée chacun sort de son sac, écharpe et grosse veste; seuls quelques originaux ou inconscients poursuivent jusqu’au bout en tongs et en short! Les formalités sont faciles et même si elles sont pratiquement les dernières, nous récupérons nos valises.

Nous repérons aisément la Limousine de Korean Airlines, dont je sais qu’elle a un arrêt prévu à notre hôtel. Le bus est hyper confortable – si au moins nous pouvions avoir ce confort dans les avions – le paysage défile, assez plat avec des étendues ressemblant à des dunes ou plages à marée basse et la vue de ces parcelles enneigées nous prépare mentalement à ce qui nous attend pour ces quelques jours. L’aéroport moderne de Séoul, Incheon, est situé sur une presqu’île qui n’est guère habitée. La ville apparaît, la circulation se ralentit – Hyundai et Kia doivent être des marques coréennes tellement elles sont en grand nombre; il faut un peu plus d’une heure pour atteindre le Westin Chosun Hotel.
On quitte Incheon

L’arrivée nous enchante, des milliers de petites lampes garnissent les arbres, les parterres du parvis et de l’entrée. Le service de l’hôtel est top, les hommes à l’extérieur revêtent de gros manteaux au col en fourrure malgré les lampes infra-rouge incrustées dans les plafonds. Nous trouvons une ressemblance avec l’accueil chaleureux, chantant des japonais, tout en étant très protocolaire et avec les courbettes d’usage. La chambre se situe au quatorzième étage, fort confortable et spacieuse – avec toilettes à la japonaise ; c’est l’étage exécutif et ainsi nous pourrons profiter du lounge spécial du vingtième pour le petit-déjeuner, l’apéro et tous les services personnalisés. Et c’est justement l’heure de l’apéro et ses délicieux snacks. Du haut de cet immeuble la vue plonge sur la patinoire de City Hall et ses nombreux patineurs et également sur le joli petit sanctuaire rond Hwangudan. Dans la chambre – et c’est une première pour nous – se trouve à notre disposition un téléphone mobile, dont les communications seront directement facturées directement sur la chambre – et elles ne seront pas chères !
Arrivée au Westin Chosun Les fleurs de la façade du Westin Arbres illuminés du WestinSculpture dans le Lobby Décor intérieur du Lobby Bienvenue au lounge de l'hôtel Le sanctuaire Hwangudan

L’envie de découvrir le quartier est trop forte, nous sortons via une galerie souterraine aux boutiques déjà closes, pour rejoindre Moonsquare et en chemin, surprise, une petite librairie à l’enseigne YP Books! Et nous y dénichons même la version coréenne de BMG. Le quartier commerçant Myeongdong est piéton, très animé, les rues et les trottoirs sont givrés et un peu glissants ce soir; les enseignes lumineuses nous font oublier la nuit, les échoppes mobilisent le milieu de la chaussée avec toutes sortes d’articles, des plus divers et aussi de gourmandises.

Quelle enseigne pour une librairie! Version coréenne très colorée! Dans le quartier commerçant Marché de nuit Marché de nuit Quartier commerçant près de l'hôtel

Les coréens nous semblent à première vue très joyeux et très ‘gadgetomaniaques’! Des caches de mobile extravagants, des bonnets avec oreilles de lapin, des porte-clés tout en strass, des collants bizarres, … ne serait-ce pas pire encore qu’au Japon ! Les vêtements, la nourriture, … sont meilleur marché mais ce n’est pas le cas pour les restaurants et bars destinés aux touristes. Le quartier est géant, les boutiques de cosmétique – appelées ici skin food – vraiment nombreuses … j’y reviendrai seule! Je sens que je vais me plaire ici à Séoul, même si le froid nous pique au visage.

Trottinette en strass ... Porte-clés en brillants Jolie petite antenne de cette librairie de Séoul Les orchidées ici aussi Lotte Le parvis du Westin