Ce matin Stéphan, le General Manager du Chedi vient nous saluer à la table du petit-déjeuner et nous le rassurons sur notre grande joie de passer ici nos quelques jours de vacances tandis qu’il nous parle des autres endroits où il a travaillé. Pendant ce temps les hôtesses font le nécessaire pour organiser l’activité de Mélina et Thomas de cet après-midi.
Et un tuk-tuk nous dépose tous les quatre au temple Chedi Luang, situé au centre du carré de la vieille ville; il sillonne entre les véhicules, frôle les trottoirs et pétarade bien fort. L’endroit est superbe, avec ces espaces vivants, ces dorures et couleurs qui brillent au soleil. Les moines circulent, certains sont comme nous des touristes avec leur appareil photo, d’autres sont dans leur milieu de vie. Des stupas blanches à la pointe d’or, des temples aux toitures courbées, aux intérieurs peints de fresques typiques, des temples plus anciens en briques, une stupa du quinzième siècle, des jardins et des passages fort bien entretenus … même s’il s’agit d’un temple touristique, la vie aux alentours le rend plus populaire et vraiment attrayant. L’espace comprend des écoles tenues par des moines et l’on croise plusieurs petits enfants vêtus de la tenue traditionnelle aux couleurs chaudes orangées. Une échoppe nous attire et nous fascine … nous reviendrons avec un bol chantant qui fait aussi danser l’eau …
Il y aurait entre deux et trois cents temples dans ce carré de la vieille ville; en effet en poursuivant à pied notre chemin, nous pourrions nous arrêter sans cesse pour pénétrer dans ces lieux pieux. La rue commerçante nous séduit par ses restaurants, spas, boutiques, parfois dans la verdure, parfois au design moderne; c’est assez propre et ordonné en général, calme à l’exception de la circulation et très sympathique par sa population. Chiang Mai pourrait aussi être appelée la ville des chiens, c’est incroyable le nombre de chiens errants que nous avons croisés sur ces quelques jours; on s’en méfiait un peu au début mais à présent ils font partie du décor et sont souvent avachis sur un trottoir, un escalier, sous un arbre. La météo est toujours aussi superbe, les photos n’en sont que plus lumineuses et nous attendrons avec impatience le reportage de Thomas …
A l’ouest du carré, nous passons un moment au Temple Phrasingha, dans un grand espace composé de bâtiments religieux mais aussi d’artisans, d’écoles, de petites maisons où vivent les moines. Les bouddhas dorés sont présentés de toutes tailles et dans des positions assises ou couchées, les offrandes sont omniprésentes, beaucoup de riz, de fleurs de lotus, de fruits. L’encens qui brûle, les cloches et les dôngs … on retrouve le rituel qui nous a été expliqué dans nos autres voyages, sauf peut-être la fontaine pour les ablutions que je ne revois pas ici.
En repassant en dehors du carré, nous cherchons à rejoindre un quartier qui nous a été renseigné pour ses galeries, ses bars, ses boutiques, ses restaurants pour jeunes et pour les expatriés. L’enseigne que nous cherchons est le Blues Smoothies – les meilleurs Smoothies au monde! – et après avoir élucidé la complexité de leur système de numérotation des rues, notre quête se révèle récompensée; il est délicieux et bien mérité de smoothie aux red berries.
Thomas et Mélina ont opté eux pour une activité plus originale et sportive … ils vont faire du quad dans les montagnes! Le transport aller-retour est organisé depuis l’hôtel et ils crapahutent trois heures durant les routes et les chemins poussiéreux, admirant la nature sauvage, les cultures en terrasse … faisant halte dans un village tribal. Tout serait parfait avec une meilleure maîtrise du véhicule, dit Mélina … ‘mais où passe donc toujours la pédale du frein?’.
Le Spa de l’hôtel est magnifique, les massages y sont bienfaisants et relaxants, le personnel ne déroge à la règle du sourire, de la douceur et du geste attentionné. Mélina s’y remettra également de ses émotions.
La nuit tombe rapidement sur la rivière et sur le jardin de l’hôtel, les bougies illuminent le plan d’eau créant ce décor que je peux admirer depuis notre balcon, allongée sur mon futon.
Un dernier essayage chez notre tailleur en fin de journée et nous emportons Thomas et moi nos créations sur mesure; Mélina aura sa jolie robe demain. Une équipe de cinquante couturiers et couturières travaillent dans un atelier à deux kilomètres du magasin, jour et nuit en cas de fortes commandes. Ils conserveront nos mesures pendant cinq années et livrent partout dans le monde …