La journée s’annonce belle, nous partons courageusement à pied vers le cimetière et ensuite le parc Mont-Royal en vue de rejoindre le centre ville. Bonne surprise, le lac des Castors commence à se remplir; il y a beaucoup de monde le week-end dans ce grand espace vert que nous traversons pour admirer le point de vue au Chalet. Une série d’escaliers dans les bois plonge directement vers la rue des Pins et là nous sommes sur le domaine de l’université McGill. Tout d’abord un énorme hôpital, accroché à la forêt, de style très anglais mais qui ne m’inspire guère – un peu vieillot semble-t-il.
L’Université McGill, de renommée mondiale, est une des plus anciennes au Canada et elle offre à Montréal une formation en anglais. Elle fut fondée en 1821 grâce au don de James McGill, un riche commerçant de fourrures, d’origine écossaise. Il légua par testament son domaine campagnard pour que soit créé un Collège à son nom. Elle compte de nos jours plus de trente-huit mille étudiants, répartis dans onze facultés. Son entrée est prestigieuse avec cette allée fleurie qui ouvre sur le bâtiment principal, le plus ancien du campus qui abrite un théâtre.
Le Musée McCord retrace l’histoire de Montréal, depuis les premiers occupants avant l’arrivée des européens, la vie au quotidien aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, le développement vers la ville moderne avec son métro et ses gratte-ciels. Une très jolie exposition, intéressante, imagée avec de nombreuses photographies d’époque, des tableaux, des costumes, des objets d’art. On y retrouve à leurs débuts, des quartiers comme Point-à-Callière – la première place publique de la ville, la rue St. Jacques – artère de la finance, le canal de Lachine – axe du développement du commerce fluvial, le boulevard St. Laurent – le couloir de l’immigration, Maisonneuve – l’ancien village de fermiers et marchands, la rue Ste Catherine – le centre commerçant, l’île Notre-Dame – l’espace de la modernité, le Mont-Royal – la montagne qui procure le havre de paix. J’ai déjà sillonné une bonne partie des ces pôles et cela me fait plaisir de découvrir ici comment ils ont évolué au cours du temps. Une exposition temporaire présente les toilettes de Grace Kelly, une belle rétrospective sur la ville de cette dame magnifique dont le voyage l’a amenée de Philadelphie à Monaco, du rôle de mannequin, actrice à celui de princesse.
La ville de Montréal vibre depuis quelques jours sous l’ambiance du Grand-Prix, qui se déroule sur l’île Notre-Dame mais dont les débordements se ressentent dans les rues de la ville. La foule n’est pas encore trop étouffante alors que la course touche à sa fin. Les rues Peel et Crescent nous baignent dans le monde des voitures de luxe, des sponsors, du champagne et des bistrots aux terrasses joyeuses. Nous n’avons jamais vu autant de Porsches, Ferraris, etc en une seule journée; c’est amusant et convivial – les gens entament facilement la conversation.
La remontée vers la montagne, avec un Mojito dans chaque jambe, est un peu plus rude … un gentil raton-laveur nous encourage … Alors que nous approchons de notre quartier, Martine et Alain nous proposent un couscous chez Mohand, que nous connaissons un peu et voici une soirée improvisée super agréable, à la terrasse de son restaurant jusque bien tard.