Les affichent disent : ‘Les géants de l’art horticole de surpassent au Jardin Botanique‘. Voici pourquoi j’ai proposé à Dominique de m’y accompagner ce samedi; nous avons toutes deux la même passion pour les plantes, les fleurs et la nature. Elle vient me chercher de bon matin et nous arrivons à l’ouverture du parc, soit sans trop de monde encore et avec une chaleur supportable.
Le spectacle qui nous attend est fantastique; nous sillonnons le parc à la découverte des cinquante sculptures de verdure de ce festival tout-à-fait particulier. De nombreux pays sont présentés par une image de verdure; certains se sont déplacés pour venir eux-mêmes réaliser leur œuvre tandis que d’autres ont envoyé tout ou partie de la structure et des plans et ce sont des équipes d’ici qui effectuèrent le travail. Les formes sont données par une structure métallique, sur laquelle est fixé est un filet-treillis et ensuite les fins serpentins du système d’arrosage, pour une micro irrigation au goutte à goutte; on remplit alors le moule d’un mélange de terreau spécial et à l’aide d’un poinçon, des trous sont faits pour y insérer les plantons dont la motte de terre a la forme et la dimension d’un bouchon de bouteille.
Ce concours international de mosaïcultures nous laisse baba d’admiration. Certains pays se sont donné le luxe d’œuvres magistrales, comme ‘L’homme qui plantait les arbres‘ pour le Canada, ‘Une histoire vraie‘ qui nous vient de Shanghai, ‘Planter des platanes pour attirer le Phénix‘ de Beijing, ‘L’arbre aux oiseaux‘ de Montréal. Les mouvements, les couleurs, les textures des plantes font croire à du velours, des cheveux, des plumes ou des poils de manière spectaculaire.
Les animaux sont attachants : des chevaux, les abeilles de l’apiculteur belge, des ratons laveurs, des pandas et des singes, le petit poisson clown d’Okinawa, des grenouilles et des canards, la salamandre selon Gaudi mais surtout … Hachiko, notre chien fidèle de la station Shibuya à Tokyo, plus vrai que nature!
Il a fallu trois millions de plantons pour ces œuvres superbes d’un art dont on connaît déjà l’existence en 1878 avec le Papillon de Comesse en France et qui a été représenté ici selon les plans d’origine de l’artiste de l’époque. Nous ne pouvons pas quitter le jardin botanique sans un passage par les Jardins chinois et japonais; avec la couleur du ciel et la luminosité de ce samedi, cela donne des reflets formidables. Je suis ravie d’être venue une seconde fois dans ce parc ; les parterres de rosiers et les massifs de lys sont rayonnants de couleurs chaudes.
Yves est lui parti ce matin vers le bas de la ville où le groupe de l’Ecole d’été passe la journée et assiste à sa présentation Business Model Generation, présentation que Yves avait recalibrée à la perfection. L’enthousiasme est général, certains directeurs des sociétés sponsor, dont le vice-président du CdS viennent juste pour son exposé et les organisateurs, Patrick en particulier, décrètent qu’il est absolument nécessaire que Yves revienne dans leur programme l’été prochain! Voilà qui fait plaisir, non seulement à Yves … plusieurs professeurs s’inquiètent de savoir ce que son épouse en pense, comment elle apprécie Montréal mais là ils sont vite rassurés par la réponse!
Nous dénichons dans notre quartier aimé de Outremont, un petit restaurant tout simple qui sert une cuisine mexicaine très savoureuse; la propriétaire est originaire d’Annemasse. Tout se déroule à la bonne franquette, nous papotons avec le couple à la table voisine, la sœur de la dame s’est justement établie à Lausanne il y a peu de temps; son mari travaille chez Phillip Morris à Neuchâtel. Nous marchons encore un peu dans les rues verdoyantes, Bloomfield et Bernard. Il nous reste juste une petite faim pour une glace au Bilboquet que nous dégustons en rentrant vers le Parc St Viateur et celui d’Outremont, admirant toujours les maisons et leurs jardins super bien entretenus.
24 juillet 2013 à 20:19
C’est vraiment super! Une question angoissante : Apres avoir connu une vie si intéressante pourrez-vous encore vivre à Lonay??