Blog d'Isabelle

Journal d'une Lausannoise en Asie, Australie et Amérique latine

Le Mont Fuji

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Leurs toilettes sont plus confortables que leurs lits, me dit Yves ce matin … nous jouerons futés ce soir en doublant nous-mêmes la couche des matelas! Le buffet du petit-déjeuner ressemble étrangement à celui d’hier soir (poisson, soupe, nouilles, salade) et fort heureusement pour moi, il y a un petit coin avec pain, confiture, crêpes, cornflakes. Et nous voici calés pour aller attendre le premier bus qui doit passer vers 9h20 au-dessus de l’hôtel et nous emmener au lac Ashi; la route étroite grimpe en lacets dans les montagnes.

Un beau lac nous attend à l’arrivée, il se situe à une altitude de 760 mètres, il occupe un cratère formé par l’activité volcanique et a la particularité de ne pas geler l’hiver – on y pêche truites et carpes toute l’année. En attendant notre bateau de croisière, nous nous intéressons à un distributeur automatique de boissons – il y en a vraiment partout. Yves y choisit un café chaud, appelé ‘demi-tasse‘, qu’il va savourer dans une canette … excellent!

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Et voici notre bateau pirate qui nous emmène à l’autre bout du lac – on se croirait presque sur le Lac de Joux si ce n’est que ce n’est point la Dent de Vaulion qui pointe son nez … mais bien le Mont Fuji ! Woah comme il est beau, encore recouvert de neige; il se dégage du haut de ses 3776 mètres dans un ciel bleu sans aucun nuage. Les appareils photo crépitent et le Torii rouge qui émerge des flots apporte son petit plus aux pellicules. Il semble que nous soyons bien chanceux – comme disent les québécois – car le Fuji a la même réputation que le Cervin, à savoir d’être souvent en partie caché par la brume ou les nuages. Il fait par contre assez froid, j’ai revêtu mon équipement d’hiver alors qu’en Suisse les messages nous racontent des températures printanières.

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A Tôgendai nous prenons un télécabine, fort confortable et silencieux, en direction de Owakudani; le Fujisan se révèle alors jusqu’à sa base et voilà le symbole du Japon, tout clair tout net sous nos yeux éblouis.

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Owakudani est nommée la grande vallée bouillonnante, au pied du volcan Soûn; des effluves de vapeur d’eau et de souffre jaillissent de la montagne comme si elle fumait. Et l’odeur qui s’en dégage fait penser à des œufs pourris; tiens donc c’est justement la spécialité d’ici. Au bout d’un petit sentier sillonnant dans la nature encore enneigée – nous sommes à 1000 mètres d’altitude -, les visiteurs se ruent sur des œufs durs à la coquille noire, qui ont cuit dans un bassin d’eau thermale et noirci par le souffre. Je n’hésite pas très longtemps, ça ne me tente guère et tant pis si je ne profite pas de prolonger ainsi ma vie de sept années!

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Un second télécabine redescend vers la localité de Sounzan, le Mt Fuji nous dit au revoir et ensuite nous atteignons Gora à bord d’un funiculaire. C’est un petit village touristique où nous mangeons un lunch rapide dans un bistrot qui ne doit pas figurer dans les guides – on a l’impression d’être dans la salle-à-manger de la propriétaire, fort sympathique et contente de nous servir. Au bureau d’information, une dame m’explique en japonais, sur un plan japonais comment rejoindre à pied notre dernière visite de la journée : le Musée d’art en plein air, Chokoku-no-mori Museum.

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Nous allons y passer un moment très agréable et paisible; le sculpteur Henry Moore a dit : « La sculpture est un art de plein air ». Ce n’est que vérité ici où dans un décor naturel de verdure, quelques 700 œuvres contemporaines sont mises en valeur; un parcours qui passe par Rodin, Niki de Saint-Phalle, Miró, Calder, Henry Moore ainsi qu’un pavillon consacré à Picasso. Magnifique halte!

Le Tozan Rail est ce train qui parcourt la vallée, un vrai tortillard qui fait date; à deux ou trois reprises, il nous fait bien sourire quand après un changement de poste entre le conducteur et le garde à l’arrière du train – orchestrés comme des automates aux gestes strictes de leurs maints gantées de blanc – le train repart dans le sens inverse en deux fois, formant ainsi des Z plutôt que des courbes pour redescendre vers Hakone-Yumoto. Un retour donc un peu plus long qu’imaginé mais qui permet, comme les asiatiques dans les transports en commun, de fermer les yeux et piquer un léger somme!

La séance de relaxation et bien-être dans les bains ne se loupe pas; de mon côté, il y a beaucoup de jeunes adolescentes qui papotent en sourdine et aujourd’hui également quelques mamans avec des enfants de trois ou quatre ans, ce qui m’étonne un peu car je pensais que les petits ne fréquentaient pas ces bassins d’eau chaude. C’est une joie de les voir se laisser surprendre, s’émerveiller, s’éclabousser …

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