Une bonne matinée de travail; et Yves est lui parti à la recherche d’un petit magasin que j’ai repéré, pour tenter de faire imprimer des Canvas pour ses futures présentations. Il revient satisfait, le marchand a fait un essai et ils se sont compris pour les quantités, le grammage, le prix en donnant les montants sur la calculette, comme c’est souvent le cas – il ira rechercher le tout mercredi.
Le cadre, l’ambiance et le décor de l’assiette bento où j’emmène Yves pour le lunch (restaurant qui a retenu mon attention lors d’une balade dans le parc Ueno) sont très bien; les tables et les chaises sont basses mais c’est toutefois plus confortable qu’à même le sol.
Pensant simplement sortir pour le repas, je n’ai emporté ni plan ni carte, ce sera donc sur base de notre intuition et de nos seuls souvenirs de l’an passé que nous faisons une balade vers le grand cimetière. Nous quittons le parc Ueno et croisons plusieurs classes d’enfants, tous en uniforme bleu foncé, avec des petits chapeaux qui diffèrent de couleur d’un groupe à l’autre. La mémoire se réveille au fur et à mesure que nous progressons dans les ruelles vers le cimetière Yanaka (encore un cimetière comme point de repaire!).
C’est l’un des premiers cimetières publics de Tokyo, avec ses vieilles pierres tombales recouvertes de mousse, ses statuettes, ses lanternes et ses planchettes de bois déposées derrière les tombes où sont inscrits le nom du défunt, celui de sa secte bouddhique et le second nom que le moine donne au défunt pour l’aider à passer du monde des vivants à celui des morts.
Nous nous souvenons également du temple Tenno-ji, de la secte Tendai, qui aurait son origine au quatorzième siècle; il subsiste peu de temples à Tokyo datant d’avant la période Edo. Le moine bouddhiste Nichiren aurait sculpté lui-même sa statue … elle est très belle!
Le salon de thé Renoir où nous avions mangé est toujours bien là et en descendant vers la ruelle des magasins, nous admirons encore quelques petits temples de diverses sectes.
Yanaka Ginza Dori permet de voir d’anciens magasins, boutiques d’artisans, marchands de poissons, petits bazars; ce passage étroit d’à peine six mètres de large est bien fréquentée malgré son isolement – septante échoppes s’alignent sur ses 175 mètres de long. Et le retour est facile; la station de Sendagi se trouve sur notre ligne de métro Chiyoda.