Une petite sortie aujourd’hui dans le quartier de Hongo où se trouve l’université de Tokyo. Entourée d’un mur d’enceinte, elle se présente comme une très grande concentration de bâtiments, sans réelle homogénéité d’architecture. Une des trois ou quatre portes d’accès est une porte laquée rouge qui est classée site historique, datant d’avant l’université et ayant pour origine la célébration du mariage de la fille du onzième shogun. Yves me dit qu’il y a 150 bâtiments répertoriés et peu d’entre eux portent un nom traduit en anglais – je me demande vraiment comment il a pu repérer le sien. L’université accueille quand même des étudiants étrangers et dans la faculté ISchool, un programme d’été est enseigné en anglais, justement sur l’Innovation.
La faculté d’ingénieurs est réputée et dans un hall, des étudiants de robotique sont affairés autour de la réalisation d’une machine qui semble très complexe. Il y a peu d’étudiants pour l’instant, c’est la pause entre les semestres et ce sera la semaine prochaine que la foule des jeunes resurgira. L’université compte quelques 28’000 étudiants, elle est très réputée en Asie; elle fut créée en 1877 et est couramment abrégée sous le nom de Tōdai.
Je peux imaginer que l’université a grossi au fil du temps et qu’il leur a fallu de nouveaux espaces; le choix semble avoir été de construire en hauteur et par-dessus d’anciens bâtiments et cela donne un mélange ancien-moderne parfois spectaculaire. À un endroit, d’énormes pieux soutiennent une construction moderne qui recouvre un vieil immeuble de briques rouges. Cela ressemble un peu à ce que nous avons vu à Toronto avec le Ontario College of Art and Design, qui était plus coloré et aéré.
Un petit musée sur les mangas, Yayoi yumeji museum, retient notre attention, l’affiche est attirante mais la visite ne permet que d’admirer de superbes dessins et croquis, sans aucune explication en anglais … ah ah, c’est seulement à la sortie, au petit magasin que je trouve un ouvrage où le nom de l’artiste est mentionné en anglais; il s’agit de Hikozo Ito qui est mort centenaire en 2004. Même sur Internet, je ne trouverai aucun article parlant de lui et pourtant ses dessins sont fascinants.
En rentrant par les ruelles, je ne m’étonne plus de dénicher, entre des logements, un temple tout beau et traditionnel. Et la belle surprise est de découvrir dans un magnifique ciel bleu, les premiers cerisiers éclatant de fleurs roses à l’entrée de Ueno Park. C’est incroyable l’importance de cet événement pour les japonais qui s’y arrêtent pour quelques photos.