Les habitudes reviennent très vite; nous avons tous les deux ce sentiment tellement agréable de nous sentir un peu comme chez nous. Nous reconnaissons par-ci par-là une tête connue, dans le personnel de la résidence, dans les magasins. Les gens sont tellement souriants, pas pressés; ils saluent et sont toujours disposés à échanger quelques mots. Je revois toutes ces maids philippines qui s’occupent des enfants des familles qui résident ici à Singapour; toujours cette même connivence qui semble les lier avec ces petits qui ne sont pas les leurs. Elles remontent la colline avec les commissions car ce sont elles qui font les courses et préparent la plupart des repas.
KentVale 2 dispose d’une salle de petit-déjeuner, qui nous est offert; la réception est sans comparaison avec le bureau exigu qui existait auparavant et elle est accessible 24h/24h. Une salle sport agréable et bien climatisée; j’ai de la peine à voir les gens faire leur jogging à l’extérieur par cette chaleur. Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est bien sûr la piscine, une nouvelle piscine avec de la verdure et des parasols pour s’abriter. J’y reprends mon habitude d’y rédiger, d’y bouquiner; je n’y revois pas les jeunes moniteurs qui donnaient les cours aux tout petits – ils sont sans doute restés dans l’autre bassin.
Le campus reste un superbe endroit, avec des arbres incroyables, tellement géants, aux troncs tortueux, à la verdure vivifiante; les fleurs, les bougainvillées apportent ces touches de couleurs qui rendent le paysage très plaisant. Il est important de reprendre un rythme lent pour la marche et de perdre le réflexe d’emporter un pull ou une veste pour sortir. Notre ami Elmar dira demain que à Singapour, c’est toujours l’été dehors et l’hiver dedans! La climatisation a la réputation ici d’être glaciale; nous nous tâtons dans l’appartement pour trouver un juste milieu mais il faut dire que sans elle, l’air ambiant sent trop l’humidité, voire la moisissure. Alors je porte une jaquette chez moi si je reste un moment sans bouger.
West Coast Plaza, mon centre commercial quasi quotidien, n’a pas trop changé et en tout cas, j’y retrouve le Popular pour la papeterie, le Xorex Press pour reproduire les Canvas; la fille me reconnaît et elle se souvient également du Canvas! Par contre le Coffee Bean, où je retrouvais YinYin a laissé son emplacement à un restaurant chinois; il y a toujours le Starbucks, pour les expressos de Yves et je déniche un Japanese Delicatessen qui devrait nous convenir à nous les filles. J’ai en effet repris contact avec les quelques amitiés que j’avais nouées et les premiers rendez-vous sont déjà pris.
UTown, la ville universitaire, s’est bien développée depuis notre dernière visite. Les étudiants qui ont la chance d’y résider ne doivent point se plaindre; le cadre est magnifique, avec cette grande plaine de gazon au centre, les divers restaurants et de nouveaux magasins. Il y a ce jour un petit marché, avec des produits indiens que ce soit vêtements, gadgets ou nourriture et également japonais – le regard est à présent vite attiré vers les chocolats Meiji, les Hello Kitty, etc.