Blog d'Isabelle

Journal d'une Lausannoise en Asie, Australie et Amérique latine

La Sebastiana et Viña del Mar

Poster un commentaire

La Sebastiana se situe sur les hauteurs de la colline Florida, nous y allons à pied par l’Avenida Alemania qui est une route corniche assez plate, fort agréable avec d’un côté une vue plongeante vers l’océan et de l’autre des ruelles menant encore à des endroits plus élevés – on pourrait presque penser à San Francisco. Les habitants de Valparaiso, d’autres touristes comme nous et des chiens errants se côtoient en se saluant avec un beau sourire; nous sommes parfois entourés de 5 ou 6 chiens qui sont beaux, bien portants et ont la chance de ne pas devoir se promener en laisse. Toute cette promenade est colorée, les murs sont agrémentés de vie, allant de simples graffitis à des peintures signées par des artistes chiliens. Il est bon également de noter que tous ces quartiers sont hyper propres, pas de papiers ni bouteilles qui jonchent les trottoirs (et pourtant les voitures souvent ressemblent à des poubelles) – est-ce ainsi également sur les circuits moins touristiques ? On remarque des maisons plus cossues, peut-être des secondes résidences et qui ont toutes des grilles à l’entrée et aux fenêtres – les cambriolages ne doivent pas être seulement une légende.

La Sebastiana est la maison que Pablo Neruda acquiert en 1959, construction commencée par un architecte (Sebastian Collado d’où le nom La Sebastiana) qui décède avant la fin du chantier. Pablo cherchait une maison pour s’évader de la grande ville de Santiago; il acquiert celle-ci avec un couple d’amis et ils en terminent la réalisation. Elle s’élève sur 4 étages, elle est isolée tout en étant proche des transports, elle surplombe le port avec une vue grandiose. Neruda était un diplomate et poète, il parcourut le monde et en ramena des souvenirs variés, il était collectionneur et cette maison nous montre encore beaucoup de ses acquisitions. Une visite intéressante qui permet de bien cerner le personnage politique engagé et aussi écrivain, original, qui reçut le prix Nobel de littérature en 1971.

Notre hotel est situé sur le dessus de la colline Alegre, une situation géographie idéale pour visiter cette ville extraordinaire. Je le recommande vivement, le Casa Galos, pour son design, sa terrasse sur le toit, le petit-déjeuner et pour l’accueil, les conseils judicieux et la serviabilité de nos hôtes.

Il faut un certain temps pour prendre conscience de la topologie de la ville, ses dénivelés tant verticaux que latéraux; ici la ruelle s’arrête à pic devant un mur, là elle se poursuit par un escalier raide ou alors même par un ascenseur ou funiculaire – qu’il faut dénicher à l’intérieur d’une vieille bâtisse ou au fond d’un étroit corridor … et tout ceci n’est pas de suite visible sur un plan. C’est pourquoi les explications précises et détaillés d’Angelica à notre arrivée nous ont permis de voir un maximum d’œuvres artistes sur peu de temps.

Aujourd’hui nous nous sentons déjà plus familiers à l’environnement et nous osons des divergences d’itinéraire pour rejoindre le Puerto – cette fois non pas pour monter à bord d’un bateau mais plutôt pour emprunter la ligne de métro qui longe la côte – d’ailleurs sur des terres reprises à l’océan. Notre destination est Viña del Mar dont plusieurs personnes nous ont vanté la beauté. Le parcours en métro est agréable, entre autres avec les distractions d’une joueuse de violon, puis d’un guitariste latino ou même d’un jeune rappeur en espagnol bien sûr. D’autres personnes vont passer dans les rames pour proposer soit des chocolats, soit des bouteilles d’eau fraîche … des petits boulots, pour de petites recettes dont de nombreux chiliens semblent avoir besoin.

Viña Del Mar est aussi nommée la Garden city, une destination de vacances, de secondes résidences et aussi de congrès avec son hôtel Sheraton à la situation idyllique. La ville ressemblant plus à des régions côtières comme la Côte d’Azur, avec des hauts immeubles d’appartements et des avenues bordées de palmiers, nous lui trouvons un intérêt moins spectaculaire que Valparaiso; la promenade le long de la Marina est cependant fort agréable, longeant l’océan pacifique d’une couleur limpide, où des mouettes énormes et des pélicans se dorent sur les rochers. Le château Wulff est lui aussi en première position sur le Pacifique; il date du début du 20ème siècle et est construit selon l’allure d’un château féodal avec ses tours à créneaux. Au croisement de l’Avenue España et La Marina, une des attractions de Viña del Mar est son horloge florale, commanditée pour la Coupe du Monde de 1962; elle fut construite en Suisse, par l’horloger Favag de Neuchâtel !

De retour à Valparaiso, il nous est difficile de quitter ce lieu magique et si nous avons ici pu apprécier nos premiers ceviche (cette spécialité de poissons crus marinés), je propose à Yves de tester le cocktail chilien nommé Sour Pisco. Je pensais avoir lu que le Pisco était un vin pétillant et que le cocktail y ajoutait du citron vert et du sirop de sucre, un peu comme nos apéritifs mémorables à l’Arak de Ubud – j’avais presque raison, si ce n’est que le Pisco est une eau de vie de raisin à plus de 40 degrés. Rien de tel donc pour une bonne sieste dans l’autocar qui nous ramène à Santiago !

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s